La taverne d\' Engy

La taverne d\' Engy

Tout le peuple gaulois est très religieux !

L'heure est muette comme aux temps
Où, dans les forêts souveraines,
Les vierges blondes et sereines
Et les druides aux cheveux blancs
Allaient cueillir le gui des chênes.
 
 

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 On voit défiler au fond des troupes gauloises, puis une longue procession d'eubages et de druides.

 

Dolmen: A rapport aux anciens Français. Pierre qui servait au sacrifice des druides. Il n'y en a qu'en Bretagne. On n'en sait pas plus. GRUNT !!! GROUMF !!!

 

 

 

Il y a environ 2500 ans, les Gaulois, un peuple celtique armé de fer, ont conquis notre pays en venant de l'Orient. Ils ont appelé la région située entre l'Océan Atlantique, la Manche et la Loire l'Armorique.
 
L'Armorique était habitée par différentes tribus : au nord de la Loire vivaient les Namnètes, dans le Morbihan et peut-être sur la côte guérandaise habitaient les Vénètes, et au sud de la Loire se trouvait le pays des Pictons qui ne faisait pas partie de l'Armorique.
 
Le pays des Namnètes était parcouru par plusieurs lignes de forêts, couvrant les collines entre les petites rivières qui arrosent la région. On peut encore trouver de nombreux vestiges de ces forêts, dont la plus importante, allant de Saint-Mars-la-Jaille à la Roche-Bernard, est représentée par de grandes et belles forêts. La capitale des Namnètes, Nantes, était protégée par un rideau de forêts le long de l'Erdre. Le pays des Namnètes était également connu pour ses industries de poterie et de travail du fer.
 
Chez les Namnètes, on trouvait également une grande forêt dédiée au dieu Mars, représentée aujourd'hui par les marais de Petit-Mars. Sur le bord de ces marais, on a découvert un théâtre et un cirque, tous deux étranges car il n'y a pas de traces d'habitations antiques dans la région. Ces monuments étaient utilisés pour célébrer le culte de Mars, où des courses de chevaux avaient lieu dans le cirque et des luttes athlétiques et des exercices d'adresse se déroulaient dans le théâtre.
Ces informations proviennent de l'Histoire de Bretagne d'A. de la Borderie.

 

 

 

 

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Les druides étaient capables de lire l'avenir d'un homme dans ses propres entrailles. Ils ne se trompaient jamais.

 

 

 

 

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Dans les années 90 , grâce à mes lectures studieuses , je trouve le nom qui va être adopté démocratiquement par tous les amis de ma bande de potes chevelus qui font la fête et dorment dans les bois même en hiver ! Les Bagaudes ! Une troupe de marginaux , proscrits , paysans , esclaves en fuite , soldats déserteurs , alliant cavaliers et fantassins ! Dispersés depuis aux 4 coins du pays , mes amis portent encore le nom de cette troupe de gaulois réfractaires , irréductibles rebelles à l' empire romain décadent et barbarisé ! Bagaudes un jour , bagaudes toujours ! On retrouve ce terme gaulois issu du celtique dans le mot Breton BAGAD qui désigne depuis les années 50 , un orchestre de musique néo traditionnelle Bretonne , influencé par le pipe band écossais militaire , la fanfare civile en costume , les instruments sonores de type cornemuses , binious , bombardes et tambours ! Roulez jeunesse !!! Ce type de formation récente compte à présent des milliers de sonneurs !!!

 

 

L' automne est précoce cette année ! Beltaine avec un temps de Samain ! Il y a 25 ans , j' étais jeune et je passais ces nuits là dans les bois avec des amis chevelus et déjà barbus ! On partait la nuit avec nos sacs à dos et nos couvertures , on faisait des feux , on bivouaquait dans une forêt connue de nous seuls sur les hauteurs de la ville ! On buvait Hydromel de Lorraine , Chouchenn Breton , Hypocras Médiéval , bières de partout , whisky de là bas ! On mangeait aussi sur place , chacun rapportant denrées et spécialités ! Des potes ont même fait cuire un bœuf bourguignon dans une marmite sur le feu en plein bois ! Forêt sombre et clairières limpides , site de pierre étrange , oppidum de campagne , nous avions plusieurs lieux dédiés aux festivités celtiques et aux solstices ! Et la nuit , résonnaient les tambours , les flutes , cornemuses et autres instruments folks ou tribaux selon les moyens et les talents ! C' était pas complètement histo , non , y avait des djembés et des didgeridoos , oui , mais c' était bien dans l' esprit comme ça , bien archaïque , bien archétypal , bien dans l' esprit si tu veux , tséééééé , grôs ! Chants et danses , lancers de troncs d' arbres , danses et luttes torses nus , peintures corporelles parfois ! Et on dormait tous dans la forêt dans nos sacs de couchages , couvertures , plaids à carreaux , fourrures , tsééééé ! A ce jour , les 20 , 30 , 40 voire 60 protagonistes sont dispersés sur le vaste monde , même si je revois certains ici ou là , dans les assos celtes , gauloises , vikings ou médiévales , mais l' esprit reste le même ! Bonne fête de Beltaine à tous ! Hier soir , on a eu une tempête , j' étais bien content d' etre au chaud , quand même ! Et j' ai ouvert mon Chouchenn Breton , gardé au frais depuis cet été ! Et j' ai allumé une bougie sur mon balcon , regardé la lune , joué de la flûte harmonique , tapé sur les tambours à 20 h , écouté des musiques celtes ou autres une bonne partie de la nuit ! L' esprit perdure ! PRENEZ SOIN DE VOUS ! C' était mon souvenir de BELTAINE entre passé et présent ! DRUIDIX A PARLE !

 

 

 

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Une nouvelle secte druidique veut évangéliser les jeunes - elle a décidé d'envoyer les druides aux bleus.

 

 

Taranis est un dieu du Ciel et de l'Orage de la mythologie celtique gauloise. Taranis est principalement connu par une citation du poète latin Lucain. Celui-ci le présente comme formant avec Ésus et Teutatès la triade des dieux les plus importants du panthéon gaulois. Étymologie et onomastique
Jean Haudry a proposé comme origine étymologique de son nom l'indo-européen *Ten-H-ros dont la signification serait le « maître du tonnerre ». À cette base se rattacheraient également le vieil germanique *Thunraz, le dieu nordique Thor ou encore, selon Bernard Sergent le dieu hittite de la guerre et de l'orage Tharunt.
 
Dans les langues celtiques, on retrouve taran (« le tonnant » en breton et en gallois) et toirneach (en irlandais moderne).
 
Taranis serait principalement le dieu du ciel, de la foudre et du tonnerre.
 
Dans la mesure où il porte très souvent une roue, si celle-ci est interprétée comme roue solaire, il pourrait être un dieu du Soleil. Mais cette roue peut aussi être interprétée comme roue cosmique, le ciel des étoiles tournant autour de l'axe polaire. Ou également comme roue du char du tonnerre, cause du bruit qui ébranle le ciel et accompagne la foudre (il faut être prudent avec les interprétations des symboles en l'absence de textes mythologiques explicites).
 
En Provence, en Auvergne, en Bretagne et en Hongrie. Ses premières représentations prennent forme peu avant la conquête romaine. Sous l'influence de ses voisins, la Gaule commence à représenter ses dieux sous formes de statues et leur élève des autels et des lieux de cultes plus importants que jadis.
On a retrouvé sept autels consacrés à Taranis, tous portant des inscriptions en grec ou en latin, à travers l'Europe continentale. On peut aussi mentionner le chaudron de Gundestrup (200 ou 100 avant Jésus-Christ) retrouvé au Danemark. Ce chaudron est une des plus belles pièces illustrant, entre autres, le grand Taranis.
 
Ce dieu serait le plus souvent représenté comme un homme d'âge mûr, barbu et viril. Ses attributs distinctifs sont la roue solaire, un sceptre et des esses (éclairs). Il est parfois accompagné d'animaux : cheval (animal au rôle psychopompe), aigle ou serpent. Une autre représentation courante est celle dite de "Jupiter à l'anguipède" qui le représente à cheval, ce dernier piétinant un monstre serpentiforme.
Voici comment chez les Gaulois on apaisait Taranis ; un certain nombre d'hommes étaient brûlés dans un réceptacle en bois [...]. Les Gaulois identifient Taranis, habitué jadis à être apaisé par des têtes humaines mais se contenant aujourd'hui de têtes de bétail, à Jupiter, le maître de la guerre et le plus éminent des dieux célestes...".
 
Reprenant un témoignage de Posidonius d'Apamée, le géographe grec Strabon avait déjà signalé cet affreux sacrifice : "Les Gaulois fabriquent de grandes structures en bois et en paille dans lesquelles ils enferment toutes sortes de bêtes sauvages et d'animaux domestiques, et même des êtres humains, pour les brûler en sacrifice."
 
 
 
 
 
 

Saviez-vous que la langue française est riche d'environ 150 mots d'origine gauloise ? Si les Gaulois ont souvent été associés à notre imaginaire collectif, on ignore parfois l'impact qu'ils ont eu sur notre quotidien. Le lexicographe Jean Pruvost, auteur de "Nos ancêtres les Arabes", révèle que ces mots sont omniprésents dans notre langue. La plupart des mots gaulois ont malheureusement disparu à cause de l'absence de tradition d'écriture chez nos ancêtres et de l'influence des Romains, qui ont imposé leur langue. Seuls quelques mots d'objets ne pouvant pas être commercialisés ont survécu, tels que "mouton", "alouette" et "ruche". On note également que les mots nobles ont été accaparés par les Romains, contrairement à ceux avec une connotation négative, comme "boue" et "suie", issus du gaulois. Cependant, l'agrégé de lettres Jacques Lacroix avance une thèse différente dans "Les irréductibles mots gaulois", en affirmant que notre lexique est plus marqué par notre passé gaulois que nous le pensons. Il recense plus de 1 000 mots issus du gaulois, y compris leurs dérivés et composés. Les Gaulois nous réservent encore bien des surprises ! ��✨ #Histoire #Culture #Gaulois 

 
 
 

 

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La clandestinité n'est pas aussi romantique qu'on pourrait le croire : on imagine une vie trépidante, loin de la cité et des institutions, un lieu sauvage que l'on habiterait tel un bois, comme le font les amants, les druides et les poètes. En réalité, ce n'est pas l'expérience de la liberté mais celle de l'entrave. Elle ne permet pas d'échapper à la légalité, elle condamne à l'illégalité.

 

 

 

 

 

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Demandez vous quel serait l'état d'une maison où les jeunes gens mépriseraient les vieillards ; l'état des écoles, si les disciples ne respectaient pas les maîtres ; comment des malades pourraient recouvrer la santé, s'ils n'obéissaient pas aux médecins ; quelle sécurité pourraient avoir ceux qui naviguent, si les matelots n'écoutaient pas les pilotes. La nature a établi deux lois nécessaires au salut des hommes : les uns doivent commander, les autres obéir. Sans ces lois, il n'est rien qui puisse durer même un instant.

 

 

 

 

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Début du siège d'Alésia :


Vercingétorix, avant que les Romains eussent achevé leur circonvallation, prit la résolution de renvoyer de nuit toute sa cavalerie. Avant le départ de ces cavaliers, il leur recommande "d'aller chacun dans leur pays, et d'enrôler tous ceux qui sont en âge de porter les armes ; il leur rappelle ce qu'il a fait pour eux, les conjure de veiller à sa sûreté et de ne pas l'abandonner, lui qui a bien mérité de la liberté commune, à la merci d'ennemis cruels ; leur négligence entraînerait, avec sa perte, celle de quatre-vingt mille hommes d'élite ; il n'a de compte fait, de vivres que pour trente jours au plus ; mais il pourra, en les ménageant, tenir un peu plus longtemps." Après ces recommandations, il fait partir en silence sa cavalerie ; à la seconde veille, par l'intervalle que nos lignes laissaient encore. II se fait apporter tout le blé de la ville, et établit la peine de mort contre ceux qui n'obéiront pas ; quant au bétail dont les Mandubiens avaient rassemblé une grande provision, il le distribue par tête ; le grain est mesuré avec épargne et donné en petite quantité ; il fait rentrer dans la ville toutes les troupes qui campaient sous ses murs. C'est par ces moyens qu'il se prépare à attendre les secours de la Gaule et à soutenir la guerre.

 

 

 

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Il n'est pas de plus grand honneur pour les peuples germains que d'avoir fait le vide autour de soi et d'être entourés d'espaces désertiques aussi vastes que possible. C'est à leurs yeux la marque même de la vertu guerrière, que leurs voisins, chassés de leurs champs, émigrent, et que personne n'ose demeurer près d'eux ; ils voient là en même temps une garantie de sécurité, puisqu'ils n'ont plus à craindre d'invasion subite. César apprendrait ce que peut la valeur des germains , nation invincible et aguerrie , qui , depuis quatorze ans , n'avait pas reposé sous un toit .

 

 

Ne pas respecter un hôte, c'est à leurs yeux(*) commettre un sacrilège : ceux qui, pour une raison quelconque, viennent chez eux, ils les protègent, leur personne leur est sacrée ; toutes les maisons leurs sont ouvertes et ils ont place à toutes les tables.(*toujours les Germains) 

 

 

Le vol n'a rien de déshonorant, lorsqu'il est commis hors des frontières de l'Etat : ils* professent que c'est un moyen d'exercer les jeunes gens et de combattre chez eux la paresse. (* les Germains)

 

 

Les Suèves sont le peuple de beaucoup le plus grand et le plus belliqueux de toute la Germanie. On dit qu'ils forment cent clans, lesquels fournissent chacun mille hommes par an, qu'on emmène faire des guerres extérieures. Les autres, ceux qui sont restés au pays, pourvoient à leur nourriture et à celle de l'armée ; l'année suivante, ceux-ci prennent à leur tour les armes, tandis que ceux-là restent au pays. De la sorte, la culture des champs, l'instruction et l'entraînement militaires sont également assurés sans interruption.

 

 

 

 

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 Découvrez les peuples celtes : les Insubres, un peuple puissant de Lombardie, dans le nord de l'Italie. Ils ne sont probablement pas arrivés au IVème siècle avant J.-C. avec les Boïens, les Cénomans et les Sénons, les Insubres sont les descendants de la culture de Golasecca. Ils utilisaient l'alphabet de Lugano. Alliés des Boïens, ils ont combattu Rome et ont été vaincus à plusieurs reprises, mais contrairement aux Boïens, ils n'ont pas été expulsés de leur territoire. Jusqu'en 89 avant J.-C., les Insubriens ont conservé une relative autonomie, puis ont obtenu le droit latin (Lex Pompeia). En 49 avant J.-C., ils sont devenus citoyens romains (Lex Iulia). Selon les historiens romains, les Insubriens étaient connus pour leur intrépidité, mais étaient également vulnérables après le premier choc. La capitale des Insubriens était Mediolanum, l'actuelle Milan, une ville prospère de la Transpadane. Ils étaient en contact avec d'autres grandes villes, telles que Vérone, Brixia, Mantoue, Rhegium et Côme.

 

 

 

 

 

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 Les Celtes, ethnogenèse, migrations et invasions : vae victis par Toutatis !


On pense souvent que les grandes invasions se sont limitées au Vème siècle de notre ère quand - selon l’image d’Epinal - les peuples germains franchirent le Rhin pour détruire l'Empire romain.


D’une part, l’histoire de la disparition de l’Empire romain d’occident est un peu plus complexe que ça.
Et d’autre part, cela est inexact car le monde d'hier a connu de très nombreuses (et très grandes) invasions en dehors de celles qui conduisirent à la chute de Rome.


Pour le dire mieux d’ailleurs, le monde d’hier a connu un subtile mélange d'invasions et de migrations.
Toutes, cependant, n'ont pas marqué l'Histoire au fer rouge.


Pourquoi donc ?
Non pas parce que ces invasions et ces migrations furent d'une médiocre importance mais plutôt parce qu'elles impliquèrent des peuples sans historiens (mais ps sans histoire cela dit).


Et aussi parce que les civilisations matérielles des peuples envahis étaient moins riches et moins développées que celles du monde méditerranéen. Et donc, par conséquent, que la destruction que ces migrations-invasions occasionnèrent laissèrent moins de trace que l'effondrement de l'Empire romain d'Occident.


Quoi qu'il en soit, après qu’une ethnogenèse longue et complexe eut donné lieu à la naissance de la civilisation celte, les migrations-invasions qui conduisirent les Celtes à la conquête d'une grande partie de l'Europe (mais pas seulement, songeons aux Galates conquérants !) ne laissèrent que peu de traces.
Les prises de Rome et de Delphes mises à part évidemment. Mais dans ces deux cas, ce sont les victimes des Celtes qui en ont conservé le souvenir... quitte à enjoliver la réalité comme le firent les Romains du reste.


Bref, si les invasions des Celtes bouleversèrent le monde, une grande partie de ce monde n'avait que peu ou pas les moyens de le faire savoir.


Ci-dessous : cette carte des migrations des peuples celtes propose la vision traditionnelle de ces évènements. Il en existe cependant des visions alternatives comme en témoignent les travaux de l'historien Patrice Brun.

 

 

 

 

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 Jules César : "Guerre des Gaules" - Livre VII (52 av. J.-C.) : "Le lendemain, Vercingétorix convoque l'assemblée : il déclare que cette guerre n'a pas été entreprise par lui à des fins personnelles, mais pour conquérir la liberté de tous ; puisqu'il faut céder à la fortune, il s'offre à eux, ils peuvent à leur choix, apaiser les Romains par sa mort ou le livrer vivant. On envoie à ce sujet une députation à César. Il ordonne qu'on lui remette les armes, qu'on lui amène les chefs des cités. Il installa son siège au retranchement, devant son camp ; on lui livre Vercingétorix, on jette les armes à ses pieds."

 

 

Jules César : "Guerre des Gaules" - Livre VII (52 av. J.-C.) : "Il se produisit alors à nos regards quelque chose qui nous parut digne de mémoire, et que nous n'avons pas cru devoir passer sous silence. Il y avait devant une porte un Gaulois qui jetait vers la tour [de siège] en feu des boules de suif et de poix qu'on lui passait de main en main ; un trait parti d'un scorpion, lui perça le côté droit et il tomba sans connaissance. Un de ses voisins enjambant son corps, le remplaça dans sa besogne ; il tomba de même, frappé à son tour par le scorpion ; un troisième lui succéda, et au troisième un quatrième ; et le poste ne cessa d'être occupé par des combattants jusqu'au moment où l'incendie ayant été éteint et les ennemis repoussés sur tout le front de bataille, le combat prit fin."

 

 

 

 

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- Après trois jours de marche, on lui apprit qu’Arioviste, avec toutes ses forces, se dirigeait vers Vesuntio, la ville la plus importante des Séquanes, pour s’en emparer, et qu’il était déjà à trois jours des frontières de son royaume. César pensa qu’il fallait tout faire pour éviter que la place ne fût prise. En effet, elle possédait en très grande abondance tout ce qui est nécessaire pour faire la guerre ; de plus, sa position naturelle la rendait si forte qu’elle offrait de grandes facilités pour faire durer les hostilités : le Doubs entoure presque la ville entière d’un cercle qu’on dirait tracé au compas ; l’espace que la rivière laisse libre ne mesure pas plus de seize cents pieds, et une montagne élevée le ferme si complètement que la rivière en baigne la base des deux côtés. Un mur qui fait le tour de cette montagne la transforme en citadelle et la joint à la ville. César se dirige vers cette place à marches forcées de jour et de nuit ; il s’en empare et y met garnison.

 

 

 

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Les druides estiment que la religion ne permet pas de confier à l'écriture la matière de leur enseignement, alors que tout le reste en général, pour les comptes publics et privés, ils se servent de l'alphabet grec. Ils me paraissent avoir établi cet usage pour deux raisons : parce qu'ils ne veulent pas que leur doctrine soit divulguée, ni que, d'autre part, leurs élèves, se fiant à l'écriture, négligent leur mémoire ; car c'est une chose courante quand on est aidé par des textes écrits, on s'applique moins à retenir par cœur et on laisse rouiller sa mémoire. Le point essentiel de leur enseignement, c'est que les âmes ne périssent pas, mais qu'après la mort elles passent d'un corps dans un autre ; ils pensent que cette croyance est le meilleur stimulant du courage, parce qu'on n'a plus peur de la mort. En outre, ils se livrent à de nombreuses spéculations sur les astres et leurs mouvements, sur les dimensions du monde et celles de la terre, sur la nature des choses, sur la puissance des dieux et leurs attributions, et ils transmettent ces doctrines à la jeunesse.

 

 

 

 

 

 

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Il est d'usage que les druides n'aillent point à la guerre et ne paient pas d'impôt comme les autres, ils sont dispensés du service militaire et exempts de toute charge. Attirés par de si grands avantages, beaucoup viennent spontanément suivre leurs leçons, beaucoup leur sont envoyés par les familles. On dit qu'auprès d'eux, ils apprennent par cœur un nombre considérable de vers. Aussi plus d'un reste-t-il vingt ans à l'école. Ils estiment que la religion ne permet pas de confier à l'écriture la matière de leur enseignement, alors que pour tout le reste en général, pour les comptes publics et privés, ils se servent de l'alphabet grec. Ils me paraissent avoir établi cet usage pour deux raisons : parce qu'ils ne veulent pas que leur doctrine soit divulguée, ni que, d'autre part, leurs élèves, se fiant à l'écriture, négligent leur mémoire ; car c'est une chose courante quand on est aidé par des textes écrits, on s'applique moins à retenir par cœur et on laisse se rouiller la mémoire.

 

 

 

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Tout le peuple gaulois est très religieux ; aussi voit-on ceux qui sont atteints de maladie graves, ceux qui risquent leur vie dans les combats ou autrement, immoler ou faire vœu d'immoler des victimes humaines, et se servir pour ces sacrifices du ministère des druides ; ils pensent en effet qu'on ne saurait apaiser les dieux immortels qu'en rachetant la vie d'un homme par la vie d'un autre homme, et il y a des sacrifices de ce genre qui sont d'institution publique.

 

La Gaule était principalement un pays agricole. Sa prospérité provenait d'une agriculture largement excédentaire qui exportait ses surplus chez ses voisins, ce dont témoigne des textes massaliotes, étrusques et romains. La majeure partie de la population était constituée de paysans, réputés pour l'abondance, la qualité et la diversité de leur production, mais aussi pour leurs inventions technologiques. La quasi totalité des outils employés dans l'agriculture jusqu'à la Première Guerre mondiale était déjà en usage chez les Gaulois, sans changement important et c'est à eux qu'il convient d'en attribuer l'invention. Chez les Belges, une moissonneuse a été inventée, attestée en pays rème et trévire.
 
 
 
 
Connaissez-vous vraiment l'histoire de l'Alsace ? En remontant dans le temps, nous découvrons une région gauloise, avec des tribus telles que les Médiomatriques dans le Bas-Rhin, les Séquanes et les Rauraques dans le Haut-Rhin. Mais attention, ne réduisons pas les choses à une simple opposition entre Gaulois et Germains !
 
En 60 avant J-C., les Séquanes font appel aux mercenaires germains d'Arioviste pour combattre les Eduens. Après leur défaite, les Séquanes doivent laisser une partie de leur territoire aux Germains. Puis les rôles s'inversent lorsque les Séquanes s'allient aux Eduens pour combattre les Germains lors de la bataille de Magetobriga. Malheureusement, cette bataille se solde par une défaite gauloise et les Germains réclament une nouvelle partie du territoire séquane, les considérant maintenant comme des vassaux.
 
Pendant ce temps, les Helvètes décident d'émigrer vers la côte atlantique, traversant ainsi le territoire des Eduens. Ces derniers demandent l'aide de Jules César, qui défaite les Helvètes et Arioviste lors de batailles près de Colmar.
 
Finalement, les Romains s'installent en Alsace, créant une civilisation gallo-romaine en mélangeant les Gaulois présents sur place avec les Celto-germains installés avec l'assentiment romain.
 [Informations complémentaires] 
 
 
Ce mélange de cultures et de peuples en Alsace se poursuit jusqu'au 5e siècle. À cette époque, les Alamans franchissent le Rhin et conquièrent l'Alsace ainsi qu'une grande partie de la Suisse, établissant leur royaume qui durera jusqu'en 496, date de leur conquête par Clovis à la bataille de Tolbiac. Les Alamans acceptent ensuite la suzeraineté des Francs et leur royaume devient le duché d'Alémanie.
Restez connectés pour en apprendre plus sur l'histoire fascinante de notre région alsacienne ! 
[Source du texte: L'Alsace gauloise]
 
 
 

Jules César : "Guerre des Gaules" - Livre VI (53 av. J.-C.) : "Le pouvoir de la Fortune est grand en toutes choses, et spécialement dans les évènements militaires. Ce fut un grand hasard, en effet, qui permit à Basilus de tomber sur Ambiorix à l'improviste, sans même qu'il fut en garde (.../...) ; mais ce fut pour Ambiorix une grande chance que de pouvoir, tout en perdant la totalité de son attirail militaire, ses chars et ses chevaux, échapper à la mort. Voici comment cela se fit : sa maison étant entourée de bois selon l'usage général des Gaulois qui, pour éviter la chaleur, recherchent le plus souvent le voisinage des forêts et des rivières, ses compagnons et ses amis purent soutenir quelques instants, dans un passage étroit, le choc de nos cavaliers. Pendant qu'on se battait, un des siens le mit à cheval : les bois protégeant sa fuite. C'est ainsi qu'il fut successivement mis en péril et sauvé par la toute puissance de la Fortune."

 

 

 

 

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Sur cet avis, César y envoie, au milieu de la nuit, plusieurs escadrons, avec ordre de se répandre dans la campagne d'une manière un peu bruyante. Au point du jour, il fait sortir du camp beaucoup d'équipages et de mulets, qu'on décharge de leurs bagages ; il donne des casques aux muletiers, pour qu'ils aient l'apparence de cavaliers, et leur recommande de faire le tour des collines. Il fait partir avec eux quelques cavaliers qui doivent affecter de se répandre au loin. Il leur assigne à tous un point de réunion qu'ils gagneront par un long circuit. De Gergovie, qui dominait le camp, on voyait tous ces mouvements, mais de trop loin pour pouvoir distinguer ce que c'était au juste. César détache une légion vers la même colline ; quand elle a fait quelque chemin, il l'arrête dans un fond et la cache dans les forêts. Les soupçons des Gaulois redoublent, et toutes leurs troupes passent de ce côté. César, voyant leur camp dégarni, fait couvrir les insignes, cacher les enseignes, et défiler les soldats du grand camp dans le petit, par pelotons pour qu'on ne les remarque pas de la ville ; il donne ses instructions aux lieutenants qui commandent chaque légion, et les avertit surtout de contenir les soldats que l'ardeur de combattre et l'espoir du butin pourraient emporter trop loin ; il leur montre le désavantage que donne l'escarpement du terrain ; la célérité seule peut le compenser ; il s'agit d'une surprise et non d'un combat. Ces mesures prises, il donne le signal, et fait en même temps monter les Eduens sur la droite par un autre chemin.

 

 

 

 

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César, instruit de ces évènements, et redoutant la pusillanimité des Gaulois, car ils changent facilement d'avis et sont presque toujours séduits par ce qui est nouveau, estima qu'il ne devait se reposer sur eux de rien.

 

 

La bataille d'Alésia est un événement historique marquant pour plusieurs raisons. Tout d'abord, elle est considérée comme l'ultime affrontement de la guerre des Gaules qui a duré sept ans et a opposé les Gaulois aux Romains. Elle est également célèbre car elle marque la défaite de Vercingétorix, chef gaulois, et des tribus gauloises face aux Romains. Ainsi, Jules César est libre de s'emparer de la Gaule et d'étendre l'Empire romain en Europe, renforçant ainsi son image de grand général et de stratège militaire. La bataille d'Alésia est également désignée comme la première guerre de position par certains historiens, avec une stratégie militaire consistant à maintenir une attaque depuis un point fixe. Enfin, cette bataille marque le début de l'influence de la culture romaine dans la région qui fera ensuite partie de la France. Alésia se situait dans l'actuel département de la Côte-d'Or en Bourgogne et aujourd'hui, les vestiges de la ville sont un site archéologique visitable.

 

 

 

 

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Née au centre de l’Europe, la civilisation celte s’est ensuite étendue à une très grande partie de la Gaule, mais aussi en Espagne et au Portugal et bien sûr au Royaume-Uni et en Irlande. Un peuple puissant et redouté, notamment par les Romains, qui s’y frottèrent longuement lors de leur conquête de l’Europe. Les Romains ayant relaté leurs impressions sur ce peuple qu’ils considéraient comme étrange, ne serait-ce que par rapport à ses croyances. Jules César lui-même ayant été fasciné par les druides, devenant l’un des principaux documentalistes au sujet de ces personnages centraux de la culture celte. Et vu que les Celtes n’ont pas laissé de documents écrits, force est de reconnaître qu’on est bien obligé de croire ce que César et d’autres nous ont laissé. Voici donc quelques traditions et autres coutumes qui, en leur temps, n’ont pas manqué d’étonner, voire d’effrayer les Romains…
 
ILS ÉTAIENT CHASSEURS DE TÊTES

 

Et pas dans le sens chasseur de prime du terme. Ils chassaient réellement les têtes ! Ainsi, au combat, les Celtes considéraient que la tête de leur ennemi constituait le plus grand des trophées. Parce qu’elle contenait l’âme et parce que dans un salon, une collection de têtes savamment agencées était du plus bel effet et en mettait plein la vue aux convives !
 
ILS PRATIQUAIENT VOLONTIERS LE SACRIFICE HUMAIN

 

Que ce soit en France ou en Irlande. Malgré tout, les Celtes ne possédaient pas de temples à proprement parler. Leurs sacrifices se déroulant dans la nature, conformément à leurs croyances. Des sacrifices relatés en leur temps par Suétone, Lucan ou Pline l’Ancien. En Irlande, c’est Saint-Patrick qui y mit un terme. La légende raconte que pour cela, il aurait inventé la bière et aurait enivré tous les Celtes de manière à ce qu’au bout de 10 pintes, plus personne n’eut envie de sacrifier qui que ce soit. Cette dernière partie est bien sûr purement hypothétique.
 
THE WICKER MAN

 

Ceux qui ont vu le film de Robin Hardy savent de quoi il est question ici. C’est notamment à Jules César que l’on doit ce récit qui raconte qu’il arrivait aux Celtes d’enfermer des hommes vivants dans des cages d’osier pour ensuite y mettre le feu…
 
ILS SACRIFIAIENT AUSSI DES ANIMAUX

 

Et encore une fois, c’est Saint-Patrick qui y mit un terme. Ce dernier était pour rappel un évangélisateur. C’est lui qui expliqua le concept de Sainte Trinité aux Irlandais, chassant (métaphoriquement) tous les serpents du pays du même coup. Serpents symbolisant les rites polythéistes celtiques dont il est notamment question dans ce top.
 
RITE DE NAISSANCE

 

Les Celtes allumaient des feux pour le 1er mai pour la Beltaine, soit la troisième des quatre grandes fêtes religieuses celtiques. La fumée tenant chez eux un rôle purificateur, capable également de fertiliser la terre pour favoriser de meilleures récoltes. Mais le 1er mai voyait également plusieurs femmes traverser les flammes pour avoir des enfants. Car encore une fois, on pensait que le feu avait ce pouvoir. C’est quand même risqué, parce que le feu, ça brûle.
 
UNE DIVINATION GORE

 

Strabon, le géographe grec, nous a appris que les Celtes pratiquaient la divinisation dans les entrailles des corps des sacrifiés… Il fallait avoir l’estomac bien accroché donc.
 
LES CELTES ET LES ORTIES

 

Le 1er mai, toujours, les jeunes garçons pouvaient faire l’objet d’une autorisation spéciale qui leur permettait de sortir de chez eux pour aller piquer des gens avec des orties… On ignore si un jour, l’un d’entre eux décida de pousser une vieille femme dans les orties, donnant ainsi naissance à la fameuse expression…
 
DE FINS ESTHÈTES

 

Contrairement à ce que la croyance populaire affirme (merci les Romains, qui en sont à l’origine), les Celtes n’étaient pas de gros bourrins (pas uniquement en tout cas). Il fut notamment prouvé qu’ils prenaient soin de leur apparence. Si certains optaient pour des coiffures censées effrayer leurs ennemis, comme la crête, d’autres se rasaient de près. Plusieurs preuves tendraient également à démontrer que ce sont les Celtes qui ont introduit le savon chez les Romains. Et se laver avec du savon à l’époque, c’était plutôt extrême !
 
LA FAUSSE IMAGE DES DRUIDES

 

À la tête des cérémonies, les druides ne correspondaient pas tous à l’image que l’on s’en fait à cause de la culture populaire. Certains étaient aussi bien bourrins et n’hésitaient pas à avoir recours à la violence la plus primaire. Des sortes de juges-jurés-bourreaux… Et même si, concernant les sacrifices évoqués plus haut, les druides choisissaient souvent de tuer des criminels, ils n’hésitaient pas non plus à sélectionner des âmes innocentes quand les circonstances le justifiaient à leurs yeux.
 
LES HOMMES DES TOURBIÈRES

 

Une appellation qui désigne les très nombreux corps retrouvés dans les tourbières d’Europe du Nord et donc notamment sur les terres celtes. Des corps momifiés qui pourraient être rattachés à des sacrifices, dont les plus anciens remontent au IVème siècle. Des corps poignardés, matraqués, pendus ou encore égorgés, parfois jetés en plusieurs morceaux. Sympa.

 

 

 

 

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 Nos ancêtres les gaulois,
Nos ancêtres les gaulois.
Portaient des capotes en bois,
Portaient des capotes en bois.
Maintenant, c'est beaucoup plus pratique.
Maintenant, c'est beaucoup plus pratique.
On en porte en plastique,
On en porte en plastique,
Hip hop, la main dans le froc

 

HUM HUM ! GROUMF !!! 

 

 

 

 

 

 

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Nos ancêtres les Gaulois est une expression utilisée aux XIXe et XXe siècles pour évoquer l'ascendance gauloise de la population française. Dans la lignée des premiers protochronistes et des nationalismes émergents, cette expression est apparue à une époque où les peuples d'Europe cherchaient à se donner une ascendance antique, pour justifier l'existence de leur État Nation (ou leurs aspirations à en avoir un) en prouvant l'existence immémoriale de leurs Nations (voir irrédentisme). Expression typique du « roman national », elle sous-tendait notamment le récit de l'histoire de France dans les manuels scolaires de la Troisième République. Cette ascendance gauloise, génétique, est un sujet récurrent encore repris par de nombreuses personnalités politiques et médiatiques françaises, et reste présente dans la conscience collective.

 

 

 

 

 

 

 

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Ce mythe des origines fait partie du « roman national, construction mythifiée de l'histoire de France héritée de Michelet et destinée au public populaire de l'école primaire et du foyer familial, écrit à la fin du XIXe siècle par différents historiens : Amédée ThierryHenri MartinErnest Lavisse... L'expression « Nos ancêtres les Gaulois » est en particulier associée à la mémoire de ce dernier qui enseignait notamment : « Autrefois notre pays s'appelait la Gaule et les habitants s'appelaient les Gaulois » (cours élémentaire, ), « Il y a deux mille ans la France s'appelait la Gaule » (cours moyen, ), « Nous ne savons pas au juste combien il y avait de Gaulois avant l'arrivée des Romains. On suppose qu'ils étaient quatre millions » (conclusions du livre I du cours moyen), « Les Romains qui vinrent s'établir en Gaule étaient en petit nombre. Les Francs n'étaient pas nombreux non plus, Clovis n'en avait que quelques milliers avec lui. Le fond de notre population est donc resté gaulois. Les Gaulois sont nos ancêtres » (cours moyen, ), « Dans la suite, la Gaule changea de nom. Elle s'appela la France » (cours élémentaire, ). La formule emblématique « Nos ancêtres les Gaulois » se trouve chez Lavisse dans un passage du Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire (commencé en 1878 et publié en 1887): « Il y a dans le passé le plus lointain une poésie qu'il faut verser dans les jeunes âmes pour y fortifier le sentiment patriotique. Faisons-leur aimer nos ancêtres les Gaulois et les forêts des druides, Charles Martel à Poitiers, Roland à Roncevaux, Godefroi de Bouillon à Jérusalem, Jeanne d'ArcBayard, tous nos héros du passé, même enveloppés de légendes car c'est un malheur que nos légendes s'oublient, que nous n'ayons plus de contes du foyer, et que, sur tous les points de la France, on entende pour toute poésie que les refrains orduriers et bêtes, venus de Paris. Un pays comme la France ne peut vivre sans poésie ». Il s'agit bien d'une reconstruction d'un passé mythique, dans le but de forger la nation française dans le cadre de la Troisième République.

 

 

 

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Toutefois cette théorie d'une fabrication nationaliste de l'origine gauloise de la France, au XIXe siècle, est démentie par les documents : dès l'Ancien Régime, l'identification des premiers habitants de la France aux "Gaulois" et aux Celtes était clairement affirmée, aussi bien dans l'historiographie que dans la littérature, par exemple dans L'histoire amoureuse des Gaules de Bussy-Rabutin. Auteurs et lecteurs étaient nourris de César et d'autres auteurs latins et grecs, parfois bien antérieurs à César, qui avaient évoqué ou décrit les Gaulois. Dans la production historiographique, le monumental Recueil des historiens des Gaules et de la France Rerum gallicarum et francicarum scriptores, publié à partir de 1738, commence par un chapitre détaillé donnant l'état des connaissances sur les Gaulois, les hypothèses sur leurs origines, leur langue et leurs dialectes, leurs relations entre eux et avec d'autres peuples. L'auteur, Dom. Martin Bouquet, bénédictin de Saint-Maur, appartenait à cette organisation supranationale qu'est l'Eglise catholique et n'est pas suspect de nationalisme.

 

 

 

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Avec la mise en œuvre d'un enseignement dans l'Empire colonial français sur le modèle de celui de la métropole auprès d'une partie des enfants originaires des colonies, l'expression leur est enseignée sans changement. Cela a suscité souvent de l'amusement, de la perplexité ou des sarcasmes vis-à-vis de son décalage avec la réalité.

 

Ainsi, « Nos ancêtres les Gaulois » est également le titre d'un livre de fiction satiro-comique d'André Chamson édité en 1958. Henri Salvador, qui trouvait cette expression comique dans la bouche de l'un de ses professeurs antillais, avait raconté l'anecdote à Boris Vian en 1958, qui aussitôt lui écrivit les paroles de la chanson Faut rigoler.

 

 

Faut rigoler est une chanson d'Henri Salvador écrite par Boris Vian et composée par Salvador en 1958. Le titre sort en single en  puis est republié en .

 

Un scopitone (film en 16 mm) de ce titre a été enregistré en 1962, dans lequel on voit apparaître DarlingThéo et Gésip Légitimus dans l'ambiance festive d'un village presque gaulois .

 

Contexte de la création :

Henri Salvador et Boris Vian avaient coutume d'écrire des chansons ensemble, de façon rapide, Henri Salvador improvisant au piano, et Boris Vian rédigeant les textes. La chanson naît un jour de 1958, alors que Henri Salvador raconte que, enfant, un de ses professeurs aux Antilles lui parlait de « nos ancêtres les Gaulois », ce qu'il trouve drôle. À partir de ce souvenir, la chanson est écrite en une demi-heure, avec la fameuse mention à « Faut rigoler, avant que le ciel nous tombe sur la tête ».

 

Cette chanson humoristique et caustique , tirée du fameux cliché sur les gaulois des livres d' histoire de la 3 eme république pour instruire nos chères têtes blondes ( et aussi crêpues ) a  inspiré Goscinny et Uderzo qui cherchaient une idée de BD en écoutant la radio à ce moment là ! Astérix et Obélix sont nés comme ça ! 60 ANS après , ça dure encore , par TOUTATIS !

 

 

L'expression reste présente au XXIe siècle, par exemple réactivée par Nicolas Sarkozy qui déclare en 2016 "Dès que vous devenez français, vos ancêtres sont gaulois", provoquant des critiques et des explications. GRUNT ! GROUMF ! 

 

 

 

 

 

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« Parler de "la" Gaule, en fait, prête déjà à discussion. Au Ier siècle avant notre ère, à la veille de la conquête par Jules César, l’espace géographique très vaste englobant la France, la Belgique, le Luxembourg, une partie de l’Allemagne et des Pays-Bas actuels est occupé par une mosaïque d’une centaine de peuples, de fédérations, d’associations et de petites collectivités, dont la taille, l’organisation politique et les relations avec Rome sont extrêmement diverses. »

 

 

  Découvrez les Anagnutes, un peuple gaulois dont la localisation n'est pas encore certaine ! Selon Pline l'Ancien, ils résidaient très probablement dans les Mauges, au sud-ouest du Maine-et-Loire. Les Anagnutes ne sont pas mentionnés par César dans la Guerre des Gaules, mais grâce à Pline, nous en apprenons un peu plus sur eux. Ils faisaient partie du groupe des Gaulois armoricains et entretenaient des relations avec les Vénètes. Leur territoire se situait au sud de la Loire et à l'est de la Sèvre, dans la région des Mauges. Les Pictons étaient leurs voisins à l'est, tandis que les Ambilatres et les Namnètes étaient au nord de la Loire. Bien que les Anagnutes n'apparaissent pas dans la liste des cités de la Gaule romaine, leur territoire est rattaché à la cité des Pictons et à la province d'Aquitaine. Passionnant de plonger dans l'histoire de ces peuples gaulois et de leurs interactions avec Rome !

 

 

Valère-Maxime : "Actions et Paroles mémorables" - Livre II - § 6 - Coutumes étrangères : "Il n'est permis à personne d'entrer dans cette ville [Marseille] avec des armes. Il y a à la porte un homme chargé de les recevoir en garde à l'entrée pour les rendre à la sortie. C'est ainsi qu'ils pratiquent l'hospitalité avec douceur et sans risques pour eux-mêmes.
 
En quittant Marseille, on rencontre cette ancienne coutume des Gaulois. On dit qu'ils se prêtaient souvent des sommes d'argent remboursables aux Enfers, parce qu'ils étaient persuadés que les âmes sont immortelles. Je les traiterais d'insensés, si cette opinion de ces hommes vêtus de braies n'était aussi celle du philosophe grec Pythagore."

 

 

 

 

 

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« Comme le martèle César, ces factions n'existent et n'ont de sens que dans le cadre gaulois. C'est justement parce qu'elle s'en dispute la domination qu'elles s'opposent, parce qu'elles s'estiment chacune comme la composante principale du cadre territorial dans lequel est appelé naturellement à s'épanouir leur domination. Elles ne conçoivent pas le reste de l'espace Gaulois, une fois leur zone de domination soustraite, comme un espace étranger ou extérieur, en tout cas pas au même titre que les espaces périphériques. Ainsi, il n'est jamais question de revendications sur les territoires outre-Rhin, ni sur les espaces alpins, breton ou aquitain. [...] Ces liens entrecroisés assuraient l'existence d'un ensemble Gaulois qu'on peut différencier des espaces voisins. Il n'y a aucune trace que les peuples aquitains, Germain transrhénans et même gaulois, ethniquement et culturellement parlant, vivant en dehors de la Gaule césarienne, aient pris part à aucune de ces organisations. »

 

 La terre , il sera bien assez tôt pour y retourner ... dans la tombe ! France : Histoire du peuplement de la France et Préhistoire de la France. L’étude de plusieurs individus de l’âge du fer situés en Normandie, au nord de la France, dans le bassin parisien, en Alsace et en Occitanie, a permis de démontrer une certaine continuité génétique entre les Gaulois de l'âge du fer et les populations françaises actuelles. Dans ton cul le Merlanche ! HA HA HA !!! Voilà ! Merluche et ses potes en PLS ! Culture française on se demande bien laquelle et gnagnagna !!! Fissdeup !!! Quand on lit les pages sur les discussions entre celtisants actuels , on comprend pourquoi les gaulois ont perdu la guerre des gaules ! Poisson pas frais !!! Au final , sur la carte , mes ancêtres sont : 16 % CELTO BRITTONS , 37 % CELTIBERIQUES ET ITALOCELTICS CONTINENTAUX GAULOIS , 31 % GERMANOS SCANDINAVES , 1 % ITALOS GRECS DU SUD , 11 % ANATOLICS ( GALATES ? ) D'où venait l'ancêtre le plus loin de vous géographiquement ? Iberics , Celtics , Brittonics , Scandinavics , Italos Grecs , Anatolics !

 

 

 

 

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« Il est digne de remarquer que les vieux états gaulois ont conservé jusqu'à une époque très voisine de nous, leur nom, leurs limites et une sorte d'existence morale dans les souvenirs et les affections des hommes. Ni les Romains, ni les Germains, ni la féodalité, ni la monarchie n'ont détruit ces unités vivaces ; on les retrouve encore dans les provinces et les pays de la France actuelle. »

 

 

La colline aux corbeaux.
De la même manière que Rome a été fondée en -753 par les légendaires Romulus et Rémus, la ville de Lyon dispose également d’un récit mythique de sa fondation.
 
Celle-ci aurait eu lieu vers -650 nous raconte Pseudo-Plutarque et repose sur le même schéma que pour Rome : Lyon aurait été fondée par deux frères.
 
Le premier est roi, il s’appelle Atepomaros, étymologiquement « le très grand cavalier » en gaulois. Le deuxième est druide, il s’appelle Momoros, ce qui signifierait le « cygne ».
 
Le récit légendaire est calqué sur la fondation de Rome mais appliqué aux caractéristiques gauloises : les deux frères sont roi et druide, les deux fonctions suprêmes en Gaule celtique depuis l’ère de La Tène (-450 ; -50).
 
Le premier dispose en effet du pouvoir militaire, le second de ce que deviendra le pouvoir civil à la fin de l’ère de La Tène, à travers le Vergobret (magistrat civil élu par des assemblées) ou les Sénateurs ; fonctions auxquelles les druides pourraient s’être convertis au premier siècle avant Jésus-Christ.
Atepomaros est par ailleurs « le très grand cavalier », selon l’usage voulant que les chefs militaires gaulois sont parmi les meilleurs cavaliers de l’Antiquité.
 
Atepomaros et Momoros sont donc deux frères venus du nord, à une époque où les peuples de la Gaule seraient dirigés par des roi et où le territoire de la Celtique se confond avec le monde celte, au-delà des Alpes et du Rhin.
 
Chassés de leur royaume par Seseroneus, leur rival, un oracle leur a commandé de fonder une nouvelle cité sur une colline nue en bordure de la Saône.
 
Le druide doit y mettre son savoir et sa sagesse, le roi son discernement et son intelligence. Quand ils se mettent à creuser les fondations de la ville, une nuée de corbeau apparaît et se pose autour d’eux.
Annonciateur de bon présage, Momoros déclare alors : « cet endroit s’appellera Lougdounon » la colline (« dounon ») aux corbeaux (« lougos » en gaulois).
 
On a longtemps considéré que ce récit de Pseudo-Plutarque relevait du mythe et que la ville de Lyon n’était qu’une colonie romaine fondée en -43.
 
Jusqu’en juillet 2014 où on a découvert en bordure de colline de Fourvière les fondations de remparts gaulois antérieurs de plusieurs siècles aux remparts romains.
 
L’histoire ne dit pas si les corbeaux sont apparus au moment de cette découverte.
Illustration : portrait de soldats gaulois, chiné sur Pinterest, si vous avez la source je suis preneur.
Pour aller plus loin sur Lyon pendant l’antiquité : Amable Audin, « Lyon, miroir de Rome dans les Gaules », éditions Fayard, 1965.
 
 

 

 

 

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Articles détaillés : Histoire du peuplement de la France et Préhistoire de la France.
L’étude de plusieurs individus de l’âge du fer situés en Normandie, au nord de la France, dans le bassin parisien, en Alsace et en Occitanie, a permis de démontrer une certaine continuité génétique entre les Gaulois de l'âge du fer et les populations françaises actuelles.

 

 

L’analyse de l’ADN de fossiles, de sépultures et d’individus contemporains européens et français a permis de retracer en grande partie l’histoire des populations peuplant l’Europe et la France depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. Ces études montrent notamment que les mouvements migratoires du Bas-Empire puis du haut Moyen Âge concernaient des populations peu nombreuses, quelques milliers d'individus, et génétiquement très proches car issues du même mélange de populations. C'est une population descendant essentiellement des peuples vivant dans l'espace de la mythique Gaule qui peuplait au cours du Ier millénaire le territoire correspondant à la France continentale moderne et qui l'est très majoritairement restée jusqu'à la Première vague d'immigration en France lors de la seconde moitié du XIXe siècle.

 

Et PAF !!!!!!!!!!!

 

 

Les Ambilatres étaient un peuple gaulois armoricain dont la localisation exacte dans la région de la basse-Loire reste incertaine. Ils étaient probablement présents en Vendée, dans les Mauges et dans le pays de Retz. Après la conquête romaine, leur territoire aurait été rattaché à celui des Pictons. Les Ambilatres sont mentionnés par Jules César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, où ils sont du côté des Vénètes. Pline l'Ancien les évoque également dans son Histoire naturelle. Il y a une certaine confusion entre le nom Ambilatres et Ambibarii, mais il est probable que ce soit le même peuple. On suppose que leur nom signifie "Ceux qui vivent de part et d'autre de la Sèvre Nantaise". Leur territoire couvrait probablement une partie de la Vendée actuelle, ainsi que le sud de la Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire. Des découvertes archéologiques récentes indiquent la présence d'un village gaulois ambilatre à la Cossonnière et d'une ferme datant du IIe siècle av. J.-C. à la Ferrière, en Vendée. Les Ambilatres entretenaient des relations avec les Vénètes et commerçaient avec les autres peuples armoricains via le port de Corbilo situé sur la Loire. Les archéologues ont également retrouvé un type de vase spécifique associé à la culture des Ambilatres. Après la Guerre des Vénètes, leur territoire fut rattaché à la Cité des Pictons et à la province d'Aquitaine.

 

 

 

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PHILOSOPHER AU TEMPS DES GAULOIS

 

Alors qu’une exposition sur les Celtes se tient actuellement à Rennes, penchons-nous sur… leur philosophie. D’après certains penseurs grecs, avec leurs croyances sur l’immortalité de l’âme et leur refus de publier leurs réflexions, ils sont les grands inspirateurs des pythagoriciens.

 

Philosophie celte

Les Gaulois pratiquaient-ils la philosophie ? Oui, selon de nombreux auteurs antiques : « Ils ont des philosophes et des théologiens très honorés, qu’ils appellent druides », note Diodore de Sicile dans sa Bibliothèque historique. « Les druides, qui, indépendamment de la physiologie ou philosophie naturelle, professent l’éthique ou philosophie morale », renchérit Strabon dans sa Géographie (IV). De la sagesse initiatique des druides, que ces derniers se refusaient à concilier par écrit, nous ignorons presque tout. César, dans sa Guerre des Gaules, en donne un bref aperçu : « Ce qu’ils cherchent...

 

 

 

 

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 César a écrit :
« ce dont ils [les druides] cherchent surtout à persuader, c’est que les âmes ne périssent pas, mais passent après la mort d’un corps dans un autre : cela leur semble particulièrement propre à exciter le courage en supprimant la peur de la mort »(la Guerre des Gaules)


Ce qui m’agace toujours autant c’est qu’on argue de cette citation pour affirmer que les Gaulois, et par extension les Celtes croyaient en, et ne croyaient qu’en la réincarnation. Les textes antiques, sur le sujet, sont nombreux et contradictoires. N’en prendre qu’un et négliger les autres pour étayer une hypothèse ressort de l’à priori et ne démontre en fait qu’une profonde incompréhension du monde celte. Je ferais probablement un piètre enseignant car je crois que je ne pourrais pas m’empêcher de flanquer des coups de pied dans la tête à qui me resservirait l’antienne…

Pourtant, on sait que César était peu enclin à la spiritualité -ses conceptions se limitaient au dualisme âme/corps- et l’on a donc quelques raisons de se méfier de son témoignage en matière de religions. Ne prête-t-il pas un seul calcul purement utilitaire aux druides et n’a-t-on pas le tort d’interpréter stricto sensu un texte déjà imprécis ? Dans cette optique, les druides auraient donc enseigné cette doctrine dans le seul but d’insuffler à leurs ouailles un grand courage guerrier ?…

Mais, quand on confronte le témoignage de César à d’autres, la doctrine druidique semble se préciser.

 

Pomponius Mela écrit:

« Une de leurs doctrines s’est répandue dans le peuple, à savoir que les âmes sont immortelles et qu’il y a une autre vie chez les morts, ce qui les rend plus courageux à la guerre ».(Géographie)


On aurait donc là une simple croyance survivaliste classique. Et le poète Lucain écrit à la même époque que selon les druides « le même esprit anime un corps dans un autre monde, et, si leurs [enseignements] sont exacts, la mort est le milieu d’une longue vie, et non pas la fin ». (La Pharsale)
Le corps d’après la mort n’est donc pas un autre corps physique acquis par réincarnation, mais bien plutôt un « double » corporel (avéré dans nombre de cultures) qui survit à la mort physique pour entamer une vie nouvelle dans une autre dimension.

D’ailleurs l’interprétation « réincarnationniste » du texte de César est largement abusive et s’appuie sur un malentendu au sujet du sens du mot « corps » : que les âmes « passent d’un corps dans un autre » peut simplement vouloir dire qu’elles revêtent un corps spirituel dans l’Autre Monde.

La coutume des Celtes était d’enterrer les morts avec toutes sortes d’objets ce qui tendrait à témoigner aussi d’une croyance dans la vie corporelle des morts. Dans cette optique, César, encore, sans aucune ambiguité cette fois :


« les funérailles des Gaulois sont magnifiques et somptueuses eu égard à leur degré de civilisation. Tout ce que, dans leur opinion, le mort aimait est jeté au bûcher, même les animaux, et il y a peu de temps encore, il était d’usage dans une cérémonie funèbre complète, de brûler les esclaves et les clients qui lui avaient été chers en même temps que lui ».(Guerre des gaules)


A quoi, Pomponius Mela ajoute:

« c’est pour cette raison aussi qu’ils brûlent ou enterrent avec leurs morts tout ce qui est nécessaire à la vie » et « jadis, ils remettaient à l’Autre Monde le règlement des comptes et le paiement des dettes. Il y en avait même qui se jetaient sur le bûcher de leurs proches comme s’ils allaient vivre avec eux ».

Diodore de Sicile, quant à lui, évoque l’immortalité de l’âme et nous apprend :
«c’est pourquoi aussi, pendant les funérailles, il en est qui jettent dans le bûcher des lettres écrites à leurs morts, comme si les morts devaient les lire ».


D’ailleurs, cette coutume de confier aux mourants des lettres ou des messages pour les morts est signalée encore en Irlande à la fin du XIXème siècle et elle est aussi présente dans la pratique magique des tablettes d’éxécration .

 

 

Valère Maxime, de son côté, précise:
« on raconte qu’ils [les Gaulois] se prêtent les uns aux autres des sommes qu’ils se rendent aux Enfers, parce qu’ils sont convaincus que les âmes des hommes sont immortelles. Je dirais qu’ils sont stupides si les idées de ces barbares vêtus de braies n’étaient pas celles auxquelles a cru Pythagore vêtu du pallium ».(Faits et dits mémorables)


Il est malheureusement évident que c’est Valère Maxime, dans son mépris inné des « barbares » qui est stupide et qu’il n’a absolument rien compris à la mentalité des Gaulois. Et qu’il n’y a là encore aucun argument en faveur de la réincarnation puisque les morts sont sensés se rembourser des sommes une fois dans les Enfers (qui d’ailleurs, n’existent pas chez les Celtes). La remarque semble uniquement indiquer une simple croyance survivaliste, sans retour ici-bas.

La prudence étant ce qui doit être la caractéristique principale du travail du chercheur… il est certainement plus prudent d’être moins affirmatif en l’absence de témoignages directs sur les croyances celtes. Pourtant, Guyonvarc’h et Le Roux, à plusieurs reprises, sont catégoriques : « la métempsychose est absente du monde celtique »*, ou encore « il faut affirmer avec force malgré quelques auteurs anciens et beaucoup trop de modernes, qu’elle est absente des doctrines druidiques ». Et pour être tout à fait clair : « Nous n’avons aucune raison de douter -qui plus est nous devons affirmer- que la seule doctrine traditionnelle à l’usage du commun des hommes a été celle de l’immortalité de l’âme et de la vie continuée indéfiniment dans l’Autre Monde. Ce que montrent les textes insulaires, c’est que l’immortalité de l’âme et la métempsychose ont eu deux sphères d’application distinctes : l’immortalité était le destin normal et général de l’âme humaine, tandis que la métempsychose était le sort d’un ou deux individus exceptionnels, mythiques et « missionnés » ».

* métempsychose : certains auteurs anciens et beaucoup d’auteurs modernes ont confondu, en un même concept vague l’immortalité de l’âme et la métempsychose, confondant encore sous ce nom la transmigration, la métamorphose et la réincarnation… Nos auteurs entendent ici métempsychose en son sens strict : « passage d’éléments psychiques d’un corps dans un autre ».

 


Pour en savoir plus:
Laurent Guyénot : Les avatars de la réincarnation. Ed. Exergue
F. Le Roux/ C.J. Guyonvarc’h : Les druides. Ouest France 

 

 

 
 

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 Florus (Publius Annius Florus) : "Abrégé de l'Histoire romaine" ; Livre III - § XI - Guerre des Gaules : "Mais la plus grande et en même temps la dernière de toutes les ligues gauloises fut celle où les Arvernes, les Bituriges, les Carnutes et les Séquanes se coalisèrent sous la direction d'un chef que sa taille, ses armes et son courage rendaient terrible et dont le nom même semblait fait pour engendrer l'épouvante, Vercingétorix. Aux jours de fêtes et dans les assemblées, quand il les voyait réunis en très grand nombre dans les bois, il les excitait par des paroles véhémentes à recouvrer leur ancienne liberté.
(.../...) Mais César l'entoura [Alésia] d'un retranchement garni de pieux et d'un fossé dans lequel il détourna le fleuve qui l'arrose ; il construisit en outre un immense parapet de dix-huit tours, et il commença par affamer la ville. Quand les assiégés osèrent tenter des sorties, ils succombèrent sur le retranchement sous les épées et les pieux de nos soldats ; enfin, ils durent se rendre. Leur roi lui-même, le plus bel ornement de la victoire, vint en suppliant au camp romain, sur son cheval dont il jeta les ornements, en même temps que ses propres armes, aux pieds de César. "Ils sont à toi, dit-il, je suis brave, mais tu es plus brave, et tu m'as vaincu."

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 Plutarque : "Vies des Hommes illustres" (ou "Vies parallèles") - Caïus Julius César : "Vercingétorix, qui avait été l’âme de toute cette guerre, se couvrit de ses plus belles armes, et sortit de la ville sur un cheval magnifiquement paré ; puis, après l’avoir fait caracoler autour de César, qui était assis sur son tribunal, il mit pied à terre, se dépouilla de toutes ses armes, et alla s’asseoir aux pieds de César, où il se tint en silence. César le remit en garde à des soldats, et le réserva pour le triomphe."

 

 

 

Les Celtes ont constitué lors de la protohistoire européenne un groupe de populations indo-européennes parlant des langues celtiques et présentant une certaine unité culturelle, bien que les interactions culturelles de l'Europe celtique ancienne demeurent incertaines et controversées. Par ailleurs, la connaissance du processus de diffusion territoriale des anciennes populations celtiques reste à améliorer, en particulier quant à celles des Îles Britanniques et de la péninsule Ibérique.
 
Le proto-celtique serait apparu en Europe centrale avec la culture des champs d'urnes de l'Âge du bronze récent, à partir de 1350 av. J.-C., ou en France, vers le nord des Alpes, antérieurement à 1000 av. J. C., selon des recherches plus récentes. Cependant, selon un consensus se dégageant depuis le XIXe siècle, les premiers peuples à adopter des caractéristiques culturelles considérées comme pleinement celtiques furent ceux de la culture de Hallstatt, en Europe centrale (1200 - 450 av. J.-C.) : Autriche, Suisse, grande moitié sud de l'Allemagne, Bohême, Moravie, ouest de la Hongrie, ouest de la Slovaquie, Galicie, Italie du Nord et Grand Est français. Au cours de la période de La Tène (450 av. J.-C. jusqu'à la conquête romaine), le territoire de l'Europe celtique s'est étendu par migration vers les régions suivantes : îles Britanniques (Celtes insulaires), moitié ouest de la France (Gaulois transalpins), Grand Sud-Est français (Celto-Ligures), Benelux (Belges), sud de la Plaine du Pô (Gaulois cisalpins), péninsule Ibérique (Celtibères), péninsule cimbrienne et Frise, Pannonie (Scordiques), centre de l'Anatolie (Galates de la Grande Expédition)

 

 

 

 

 

 

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 Dion Cassius : "Histoire romaine" - Livre XL - § 40-41 : Siège & prise de cette ville [Alésia] : "Après cette défaite, Vercingétorix, qui n'avait été ni pris ni blessé, pouvait fuir ; mais, espérant que l'amitié qui l'avait uni autrefois à César lui ferait obtenir grâce, il se rendit auprès de lui, sans avoir fait demander la paix par un héraut, et parut soudainement en sa présence, au moment où il siégeait dans son tribunal. Son apparition inspira quelque effroi ; car il était d'une haute stature, et il avait un aspect fort imposant sous les armes. Il se fit un profond silence : le chef gaulois tomba aux genoux de César, et le supplia en lui pressant les mains, sans proférer une parole. Cette scène excita la pitié des assistants, par le souvenir de l'ancienne fortune de Vercingétorix, comparée à son malheur présent. César, au contraire, lui fit un crime des souvenirs sur lesquels il avait compté pour son salut. Il mit sa lutte récente en opposition avec l'amitié qu'il rappelait, et par là fit ressortir plus vivement l'odieux de sa conduite. Ainsi, loin d'être touché de son infortune en ce moment, il le jeta sur-le-champ dans les fers et le fit mettre plus tard à mort, après en avoir orné son triomphe."

 

 

 

 

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 Valère-Maxime : "Actions et Paroles mémorables" - Livre II - § 6 - Coutumes étrangères : "Il n'est permis à personne d'entrer dans cette ville [Marseille] avec des armes. Il y a à la porte un homme chargé de les recevoir en garde à l'entrée pour les rendre à la sortie. C'est ainsi qu'ils pratiquent l'hospitalité avec douceur et sans risques pour eux-mêmes.


En quittant Marseille, on rencontre cette ancienne coutume des Gaulois. On dit qu'ils se prêtaient souvent des sommes d'argent remboursables aux Enfers, parce qu'ils étaient persuadés que les âmes sont immortelles. Je les traiterais d'insensés, si cette opinion de ces hommes vêtus de braies n'était aussi celle du philosophe grec Pythagore."

 

 

 

 

 

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 Jules César : "Guerre des Gaules" - Livre VIII (51 av. J.-C.) : "Les Bellovaques, voyant que les Romains étaient prêts à la poursuite (.../...), eurent recours pour se retirer au stratagème suivant. Se faisant passer de main en main les bottes de paille et les fascines qui leur avaient servi de sièges _ on a vu dans les précédents commentaires de César que les Gaulois ont coutume de s'asseoir sur une fascine _ et dont il y avait dans le camp une grande quantité, ils les placèrent devant leur ligne et, à la chute du jour, à un signal donné, ils les enflammèrent toutes ensemble. De la sorte, un rideau de feu déroba brusquement toutes leurs troupes à la vue des Romains. (.../...) Ainsi cette fuite où se mêlaient la peur et l'habileté leur permit de gagner sans être aucunement inquiétés, à une distance de dix milles au plus, une position très forte où ils établirent leur camp. De là, plaçant souvent des fantassins et des cavaliers en embuscade, ils faisaient beaucoup de mal aux Romains quand ceux-ci allaient au fourrage."

 

 

 

 

 

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 Ammien Marcellin : "Histoire de Rome" - Livre XV, § 9 : "Origine des Gaulois" : "Selon les antiquités druidiques, la population de la Gaule n'est indigène qu'en partie, et s'est recrutée à diverses reprises par l'incorporation d'insulaires étrangers venus d'au delà les mers , et de peuplades transrhénanes chassées de leurs foyers, soit par les vicissitudes de la guerre, état permanent de ces contrées, soit par les invasions de l'élément fougueux qui gronde sur leurs côtes. D'autres disent qu'une poignée de Troyens, échappés au sac de leur ville, et rencontrant partout les Grecs dans sa fuite, vint occuper ces régions, alors sans habitants. L'opinion soutenue par les naturels, et leurs monuments en font foi, est qu'Hercule, fils d'Amphitryon, destructeur rapide de Géryon et de Taurisque, l'un tyran de l'Espagne, l'autre de la Gaule, eut, de son commerce avec diverses femmes des plus nobles familles de ce dernier pays, un grand nombre d'enfants, dont chacun donna son nom au canton régi par ses lois. La même tradition veut qu'une émigration de Phocéens d'Asie, fuyant l'oppression d'Harpale, satrape de Cyrus, ait d'abord pris terre en Italie, et fondé la ville lucanienne de Vélia ; puis soit allée avec le reste de son monde élever Marseille dans la Gaule Viennoise, établissement qui, devenu prospère, aurait, à la suite des temps, couvert le pays de nombreuses colonies. (.../...) Insensiblement la civilisation s'introduisit chez ce peuple : il prit goût au culte de l'intelligence, sous l'inspiration de ses bardes, de ses eubages et de ses druides. Les bardes célébraient les grandes actions dans des chants héroïques, où se mariaient les doux accords de la lyre; les eubages interrogeaient, commentaient les sublimes secrets de la nature. Quant aux druides, leurs spéculations étaient encore d'un ordre plus élevé : formés en communautés dont les statuts étaient l'œuvre de Pythagore, l'esprit toujours tendu vers les questions les plus abstraites et les plus ardues de la métaphysique comme le maître, ils tenaient en mépris les choses d'ici-bas, et déclaraient l'âme immortelle."

 

 

 

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Ammien Marcellin : "Histoire de Rome" - Livre XV, § 12 : "Mœurs des Gaulois" :
"Les Gaulois sont en général de haute taille ; ils ont le teint blanc, la chevelure blonde, le regard farouche et effroyable. Leur humeur est querelleuse et arrogante à l'excès. Le premier venu d'entre eux, dans une rixe, va tenir tête à plusieurs étrangers à la fois, sans autre auxiliaire que sa femme, champion bien autrement redoutable encore. Il faut voir ces viragos, les veines du col gonflées par la rage, balancer leurs robustes bras d'une blancheur de neige, et lancer, des pieds et des poings, des coups qui semblent partir de la détente d'une catapulte. Calmes ou courroucés, les Gaulois ont presque toujours dans la voix des tons menaçants et terribles. Ils sont universellement propres et soigneux de leur personne. On ne voit qui que ce soit, homme ou femme, en ce pays, en Aquitaine surtout, porter des vêtements sales et déchirés ; rencontre si commune partout ailleurs."

 

 

 

 

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 Jules César : "Guerre des Gaules" - Livre VI (53 av. J.-C.) : "Il ya un bœuf ressemblant au cerf, qui porte au milieu du front, entre les oreilles une corne unique (.../...) ; à son sommet elle s'épanouit en empaumures et rameaux. Mâle et femelle sont de même type, leurs cornes ont même forme et même grandeur. Il y a aussi les animaux qu'on appelle élans. Ils ressemblent aux chèvres et ont même variété de pelage ; leur taille est un peu supérieure, (../...) et ils ont des jambes sans articulations : ils ne se couchent pas pour dormir, et, si quelque accident les fait tomber, ils ne peuvent se mettre debout ni même se soulever. Les arbres leur servent de lit : ils s'y appuient et c'est ainsi, simplement un peu penchés, qu'ils dorment. (.../...) Une troisième espèce est celles des urus. ce sont des animaux dont la taille est un peu au-dessous de celle de l'éléphant, et qui ont l'aspect général, la couleur et la forme du taureau. (.../...) Ceux qui ont tué le plus grand nombre de ces animaux en rapportent les cornes pour les produire publiquement à titre de preuve, et cela leur vaut de grands éloges. Quant à habituer l'urus à l'homme et à l'apprivoiser, on n'y peut parvenir, même en le prenant tout petit. (.../...)"

 

 

 

 

 

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 Jules César : "Guerre des Gaules" - Livre VI (53 av. J.-C.) : "Les cités qui passent pour être particulièrement bien organisées ont des lois qui prescrivent que quiconque a reçu d'un pays voisin quelque nouvelle intéressant l'État doit la faire connaître au magistrat sans en parler à nul autre, parce que l'expérience leur a montré que des hommes qui sont impulsifs et ignorants, souvent, sur de faux bruits s'effraient, se portent à des excès, prennent les résolutions les plus graves. Les magistrats gardent secret ce qu'ils pensent devoir cacher, livrent à la masse ce qu'ils croient utile de divulguer. On n'a le droit de parler des affaires publiques qu'en prenant la parole dans le conseil."

 

 

 

 

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Les Celtes ont faim d'explications car ils veulent comprendre le monde et ses mystères...

Leur vive curiosité n'est jamais « déplacée ». Elle recherche parmi les ombres la présence d'un point de lumière...Eclairant le cœur et l'esprit de tout être... 

 

« Le Celte pense ses Dieux sur la terre » et ne se contente pas de les placer dans le ciel à l'écart du monde terrestre. Ils vivent aussi sous les tertres, dans les grottes, les montagnes, les rivières, les « hauts lieux » et dans la nuit souterraine et intrinsèque de chacun et de chacune....

 

 

 

 

 

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Le Celte veut acquérir la maîtrise des Forces surnaturelles...

Il ne peut se concevoir sous une forme d'asservissement (Il optera pour le suicide plutôt que l'esclavage)...

 

Il ne peut se soumettre à ce qui contraint son corps, son cœur, son esprit car se serait une négation de lui-même et de ce qui l'anime socialement, culturellement, philosophiquement et spirituellement...

Il recherche la conciliation avec les forces mystérieuses, visibles ou invisibles, qui animent l'Univers ; il cherche à les connaître, les expérimenter, les comprendre et à transposer ces forces, énergies et lumière en lui-même pour entrer de concert dans la symphonie du monde en cette existence et au-delà de celle-ci....

 

Le Féminin a partout sa place et souvent une prépondérance...

 

Dans le festiaire celto-druidique si la Déesse, la Mère, la Matrice, l'Origine, l'Essence sont omniprésentes deux fêtes leur sont particulièrement consacrées :

 

celle de la Lugnasad instaurée par Lug pour rendre hommage et faire mémoire de sa Nourrice Tailtiu...
Et Imbolc placée sous le signe des eaux, de la lactation et du féminin dispensateur de toute vie... Bran du

 

 

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Paroles de Druide : (G Le Scouezec)

 

« La vie est une mutation constante des choses et donc de nous mêmes »

 

« Un rituel harmonisé et opératif implique :

Une ferveur, une attention et une concentration. »...

 

« Les Dieux sont les extériorisations des Forces fondamentales de l'Univers... »

 

« Nous portons nos Dieux dans nos ventres et non pas dans notre tête... »

 

Tout part de la conscience d'être...

 

Dieu est notre interlocuteur sur l'Autre Rive...

 

L'Offrande aux Dieux voilà l'essentiel...

 

Si nous sommes en harmonie avec l'Univers nous nous incorporons à cette Verticalité de la colonne qui est Dieu...

 

Seule l'harmonie est nécessaire...

 

La relation à Dieu passe toujours par une relation au Monde...

 

Il nous faut être porteurs de l'Esprit d'Origine...

 

Le sacerdote qui procède à l'initiation d'un frère ou d'une sœur assure le « passage du gué périlleux » ; il lance une passerelle entre une rive et une autre...

Le rite ou le rituel est le gué lui-même, le support et le moyen de passage assurant la bonne traversée...

Il est le chemin qui mène aux Dieux et déesse.

C'est un passage initiatique s'il en est... »

 

« Le druidisme est ouvert à tous ceux et toutes celles qui le comprennent... »

 

G Le Scouezec Entretien avec un Druide... Le Jardin des Dragons éditeur

 

 

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A propos de la « mixité » :

 

« ...La mixité est plutôt le reflet des « épousailles » des facettes internes et externes, masculines et féminines, des hommes et des femmes qui se réunissent au sein des rituels qui unifient la grande dualité de l'Univers (Uni-vers : ce qui est tourné vers le Un)...

 

Le druidisme est mixte. Il est plus sûrement un principe de complémentarité et de ce principe de complémentarité découle une égalité, et ce, par voie de conséquence...

 

Chaque homme est composé d'un animus et d'un anima, d'une facette masculine et d'une facette féminine. Il en est de même pour la femme. La mixité peut donc aussi s'entrevoir comme la découverte de l’androgynie en soi... »

 

Le cheminement druidique invite à ce que André Breton appelait le « mariage des contraires » soit à une transcendance philosophie et spirituelle entre tout ce qui s'oppose et s'affronte de façon antagoniste, stérile et destructrice...

 

Il s'agit de conjuguer un Verbe qui sache mettre en œuvre, en coopération, en partenariat, un singulier pluriel, le semblable et le diversifié, une chose et son contraire....

 

Le druidisme ne met pas en « opposition », ne cherche pas à entretenir des antagonismes grand consommateurs et gaspilleurs d'énergies précieuses, mais tend à rapprocher, à mettre en accord, cohérence et concordance, des principes appelés à collaborer conjointement et mutuellement (Et traditionnellement par rapport à notre héritage celto-druidique constitué de sagesse, de sapience, philosophique et spirituelle), et ce, au service du Vivant et de la Loi d'Evolution...

 

 

 

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« Le druide est un être humain qui, sur la base des connaissances acquises, a gagné une capacité de discernement sur les choses naturelles et sur le monde des Dieux.


C'est (selon Philéas Lebesgue Grand Druide des Gaules) : 

« Un œil clair qui sache voir la nature...

Un cœur simple capable de la sentir...

Un esprit droit qui ose la suivre... »

 

Cité par Régis Blanchet ( le Jardin des Dragons) Entretiens avec un Druide nommé Gwech'lan Le Scouezec

 

Voir, sentir, oser suivre, la Loi de Nature avec un œil clair, un cœur simple et un esprit « droit » ; voici les heureuses et indispensables dispositions requises, selon Philéas Lebesgue, pour assumer au mieux sa fonction sacerdotale druidique et un bon acheminement sur la Sente de Lumière...

 

Clarté, simplicité et « droiture » ; au sens d'un bon ordonnancement, d'une capacité disposant clairement et simplement à l'équité, au vrai, au beau, au concordant et au cohérent, voilà la Triade proposée et mise en œuvre par le Grand Druide des Gaules....

 

Le discernement une aptitude à faire la juste part entre une chose et son contraire, à discerner, en l'ombre, le point ou germe de lumière et, dans la lumière, la part d'obscurité masquée ou cachée...

 

L'absence de bon discernement conduit aux erreurs et entretien les conflits ou les génère....

 

 

 

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On va faire simple : une partie de nos ancêtres sont des gaulois , belges , bretons , c' est à dire des celtes ! Des mecs qui coupaient la tête de leur ennemis et les plantaient devant leur huttes sur des poteaux pour faire joli ! Oui , c' était la grande mode il y a 2000 ans ! D' ailleurs on a fini par abandonner la coutume , nos jeunes étaient trop sensibles à la vue du sang de nos morts ! Sauf parfois , pendant la révolution , y en a qui ont sorti un truc moderne , la guillotine , ça coupait les têtes à tire larigot , tout ce qui dépassait ! Et ça se promenait avec des têtes sur des piques ! Ca s' appelait la république du coup ! Faut pas exciter le populo , jamais , tu sais , ça pourrait te jouer des tours ! Vous comprenez le gaulois Helvète ? SEULEMENT APRES TROIS BIERES BELGES ( là , je lis sur leur lèvres ) Déjà a cette epoque les romains fumaient des gauloises bLONDES !!!

 



06/02/2024
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