La femme du roulier
La femme du roulier
Triste et dolente la femme du roulier
S' en va dans le pays de taverne en taverne
Pour chercher son mari avec une lanterne« Bonsoir, l' hôtesse, mon mari est-il là ?
- Oui, madame, il est là, dans la plus haute chambre
A prendre ses ébats avec une servante- Ah ! chien d' ivrogne, pilier de cabaret,
Tu manges tout ton bien avec des canailles,
Et moi et tes enfants nous sommes sur la paille !- Dame l' hôtesse, apportez- nous du vin
Et portez le ici dessus la table ronde,
Pour boire à la santé de ma femme qui gronde ! »
La pauvre femme s'en retourne au logis
Et dit à ses enfants : « vous n' avez plus de père :
Je l' ai trouvé couché avec une autre mère.- Hé bien ! ma mère, hé bien que dites vous ?
Oui nous savons bien sûr que nous avons un père :
Il fait le libertin, et nous ferons de même ! »
Chanson d'un réalisme brutal recueillie dans le Berry vers 1850 par Sainte-Beuve.
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