Le lièvre de Pâques est passé !
Il est passé en retard mais il est passé ! Le lièvre de Pâques est passé !
D'où vient le lapin de Pâques ?
À l’origine, il s’agit d’un lièvre venu d’Allemagne ! Pendant le carême (quarante jours maigres avant Pâques), on ne consomme ni viande ni oeufs jusqu’à la commémoration de la mort puis de la résurrection du Christ. Mais les poules continuent à pondre… et on se retrouve en fin de jeûne avec une bonne réserve d’oeufs. Et comme c’est le printemps, les lièvres pullulent dans les prairies. Au XVIIe siècle, les habitants du sud-ouest de l’Empire germanique finissent par associer ces deux symboles de fertilité.
Le lièvre est devenu un gentil lapin !
Le petit mammifère, appelé Osterhase (« lièvre de Pâques »), apporte les oeufs tant attendus aux enfants. Certains historiens ont fait le rapprochement avec Ostara (la déesse germanique de l’aube, c’est-à-dire de l’Est), autrefois vénérée pendant l’équinoxe du printemps. Cette coutume s’est diffusée dans le monde entier. Mais le lièvre, peut-être un peu trop sauvage, est devenu un gentil lapin !
Le lièvre de Pâques, devenu le lapin de Pâques, est une créature imaginaire qui, selon certaines traditions, notamment en Europe, distribue, la veille du matin de Pâques, une importante fête de la chrétienté qui a succédé à la période des Aurores (germanique Oster), des « œufs de Pâques » colorés ou en chocolat. Ces œufs, cachés, font traditionnellement l'objet d'une chasse aux œufs pratiquée par les enfants. Ce messager est représenté par un lapin dans les régions anglophones (en anglais : Easter Bunny), mais c'est généralement un lièvre qui assume cette mission dans les régions germanophones (en allemand : Osterhase). Dans le quart nord-est de la France, un lapin ou un lièvre assure ce rôle en fonction de la localité.Dans d'autres régions d'Europe, en Belgique, en Italie et dans une partie de la France, les œufs de Pâques sont traditionnellement apportés par les cloches de Pâques.
Le lapin de Pâques n'a pas de caractéristiques clairement définies. Parfois blanc, parfois brun et parfois bleu, il diffère selon l'imaginaire. C'est aussi le cas dans les films d'animation. Il est généralement parlant.
Le lapin symbolisant autrefois la fertilité et le renouveau (comme le printemps), c'est en Haute-Allemagne (Allemagne du sud) que naquit la tradition (Osterhase, « lièvre de Pâques » en français) avant qu'elle ne se répande dans le reste des pays germaniques. Par la suite, cette tradition est exportée aux États-Unis par des immigrants allemands au XVIIIe siècle.
L'origine du lapin viendrait d'une légende allemande dans laquelle une femme pauvre, ne pouvant offrir des douceurs à ses enfants, décora des œufs qu'elle cacha dans le jardin. Les enfants, apercevant un lapin, crurent que celui-ci avait pondu les œufs.
Selon The Catholic Encyclopedia (1913, tome V, page 227), de nombreuses coutumes païennes se rattachèrent à la fête de Pâques. L'œuf est le symbole de la germination qui se produit au printemps, et le lapin est un symbole païen qui a toujours représenté la fécondité. A contrario les premiers œufs de Pâques étaient parfois décorés du motif circulaire des trois lièvres, suggérant ainsi qu'ils symbolisaient la Trinité.
Une autre origine du lapin de Pâques donnerait le lièvre comme animal associé à la déesse Saxonne Éostre (qui a d’ailleurs donné son nom à Easter, Pâques en anglais), bien que cette thèse soit réfutée par certains historiens. De manière similaire, le lièvre apparaît dans l'imagerie scandinave et, plus rarement, celtique.
En Belgique, en Italie et dans une partie de la France, la tradition catholique dit que les œufs de Pâques sont apportés par les cloches de Pâques, de retour de Rome après la Semaine sainte. Depuis plusieurs siècles, il est interdit de sonner les cloches depuis le jeudi jusqu'au dimanche de Pâques. La légende racontée aux enfants dit que les cloches sont parties à Rome où elles sont bénies par le pape. A leur retour le jour de Pâques, elle sonnent à nouveau en déposant dans les jardins les œufs de Pâques pour les enfants.
En Australie, pour sauver le bilby — un petit marsupial menacé de disparition — et lutter contre la prolifération des lapins dans leur pays, les Australiens tentent de changer depuis quelques années la légende : le lapin de Pâques est désormais remplacé par le bilby de Pâques pour sensibiliser les enfants et dégager des fonds destinés à la protection de ces petits marsupiaux en danger d'extinction.
Le thème du lapin de Pâques est largement repris encore au XXIe siècle dans l'iconographie populaire ou enfantine et sur des objets comme des cartes, chocolats, figurines, peluches, etc.
Le film d'animation Hop mêlant prises de vues réelles et également images animées est basé sur ce personnage.
On retrouve également un personnage de lapin de Pâques dans Les Cinq Légendes, film des studios DreamWorks sortit en 2012.
Oeufs, cloche, chocolat : d’où viennent les traditions de Pâques ?
En ce week-end de Pâques, les enfants attendent avec impatience les cloches (ou le lapin) et leur cargaison de chocolats. Pour les croyants, Pâques est un événement au cœur de la foi chrétienne. Mais pourquoi offre-t-on des œufs, du chocolat et que viennent faire cloches et lapins dans l’histoire ?
Une fête religieuse mêlée aux traditions païennes
Dans la religion juive, Pessa’h, la Pâque juive, commémore l’exode des Hébreux hors d’Égypte, emmenés par Moïse. Lors de leur premier repas d’hommes libres, ils ont sacrifié un agneau, animal sacré en Égypte. Cette viande est depuis consommée par les Juifs à l’occasion de Pessa’h.
Pour les chrétiens, Pâques est également un des évènements principaux du calendrier, symbolique de la vie après la mort. Ce jour-là, ils célèbrent la résurrection du Christ, après sa crucifixion, le Vendredi saint. Pâques met aussi fin à la période de carême, qui dure quarante jours. On retrouve des similitudes avec Pessa’h, notamment l’agneau. Pâques porterait ce nom car selon les Évangiles, la mort du Christ aurait eu lieu pendant la fête de Pessa’h. On retrouve également Pâques dans les traditions païennes : c’est une période de renouveau, avec l’arrivée du printemps.
Pourquoi offre-t-on des œufs à Pâques ?
C'est ce week-end !
Dans les récits mythologiques, l’œuf occupait une place importante et sa décoration était un art. Dans des tombes vieilles de 60 000 ans, les archéologues ont retrouvé des coquilles décorées avec des motifs d’animaux. Bien avant que les enfants n’en peignent à l’école primaire. L’œuf est à la fois symbole de l’origine du monde et de sa perpétuation par la fécondité. Dans la mythologie chinoise, la symbolique de l’œuf comme forme de l’univers est également de mise.
On décorait les œufs non consommables
Les Égyptiens et les Romains offraient au printemps des œufs peints, symbole de vie et de renaissance. Cette tradition a perduré, car les poules, ignorant l’interdiction faite par l’Église au IVe siècle de consommer des œufs pendant le carême, ont continué à pondre… Le dimanche de Pâques, on mangeait les plus frais et on décorait les œufs non consommables avant de les offrir. Aujourd’hui, le jeûne n’est plus observé aussi strictement, mais la tradition est restée d’offrir des œufs, y compris en chocolat, pour le plaisir des petits… et des grands.
La chasse aux œufs prend, elle, sa source en Alsace et en Allemagne. Le lièvre de Pâques dépose des œufs dans le jardin. Le symbole de la fécondité est toujours présent puisque cet animal se reproduit beaucoup au printemps.
Pourquoi dit-on « À Pâques ou à la Trinité » ?
Cette expression amusante a été popularisée par les paroles d’une chanson inventée par les Français dès le XVIIIe siècle pour se moquer de John Churchill, premier duc de Marlborough. On chantait qu’il reviendrait « à Pâques ou à la Trinité », tout en signalant à la fin de la chanson que ce brave homme était mort !
À une date incertaine, probablement jamais
Homme politique et fier combattant, ce dernier avait battu les troupes françaises du maréchal de Villars lors de la bataille de Malplaquet, en 1709. John Churchill ayant ainsi survécu à la bataille, les Français redoutèrent qu’il ne revienne un jour les affronter. Alors, comme souvent, les chansonniers voulurent conjurer le sort en affirmant que « Monsieur Marlborough est mort, est mort et enterré ».
C'est quand la Saint Glin-Glin ?
L’expression « Reporter à la Saint Glin-Glin », c’est le repousser à une date indéterminée ou à jamais, la Saint-Glinglin n’appartenant pas au calendrier des saints. La première mention officielle de cette expression date de 1897. Un article de presse relate alors une décision du tribunal de police de Paris : après avoir promis à son créancier de le rembourser à la Saint-Glinglin, un débiteur aurait été condamné à le payer à la Toussaint (le 1er novembre).
Un jeu de mot savant
L’expression « la Saint-Glinglin » est un jeu de mots un peu savant, qui joue sur l’homophonie entre seing (« signal » ou « signature ») et saint, et la déformation de l’onomatopée « glin». La Saint-Glinglin, c’est donc à proprement parler « le signal qui fait gling gling », c’est-à-dire la sonnerie de la cloche… Et pourquoi les juges ont-ils choisi le jour de la Toussaint ? Car c’est la fête de tous les saints qui n’ont pas de jour dédié dans le calendrier et, ce matin-là, les cloches des églises sonnent bel et bien à toute volée !
Saint Glinglin a-t-il existé ?
Saint Glinglin n’est pas un saint mais une cloche ! En effet, le mot « seing », en ancien français, désignait non seulement une signature, mais aussi la cloche (de signum, le signal). Or une cloche, dans le dialecte de certaines régions, « glingue » et, à l’oreille, elle fait « glin-glin ».
Avec le temps, le seing glinglin qui sonnait à l’église est devenu saint Glinglin, un saint aussi fictif que le jour de sa supposée fête. Aussi, lorsque l’on fixe une échéance à la Saint-Glinglin, on comprend que cette date est aussi improbable que le personnage.
Au calme ! Loin des gens méchants !!! Avec du chocolat !!!
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