LE MIRACLE DE SAINT NICOLAS.
Bonne journée & Bonne Saint-Nicolas à tous !
LE MIRACLE ANATOMIQUE DE SAINT NICOLAS. "Un jour de décembre, trois petits enfants s'en allèrent glaner aux champs. Au retour, la nuit tombée et avec un brouillard épais, ne retrouvant plus leur chemin, transis de froid, ils virent au loin la lumière vacillante d'une maison en bois et s'y dirigèrent pour y trouver refuge. Ils frappèrent. L'homme qui les fit entrer était boucher de profession. Une fois la porte refermée, le boucher tua les trois petits enfants, les découpa en morceaux, puis les plaça dans son saloir pour en faire du petit salé. Sept ans plus tard, Saint Nicolas, inspiré par des Anges, frappa à son tour à la porte de la même maison et demanda l'hospitalité. À l'heure du dîner, Saint Nicolas souhaita du petit salé, et le boucher terrorifié avoua son crime. Le grand Saint s'approcha alors du saloir, leva trois doigts, et réssucita les trois enfants." [anonyme 1911].
Les vies de deux saints homonymes - Saint Nicolas de Myre [Nicolaus Myrensis] (c.270-343) et Saint Nicolas de Sion [Nicolaus Sionita] (+564) - semblent avoir été confondues dès le 10e siècle [fête le 6 décembre]. Si ce miracle des trois enfants ne figure pas dans la célèbre "Légende dorée/ Legenda aurea" de Jacques de Voragine (c.1229-1298), une version de ce très ancien récit traditionnel est notamment rapportée par le poète Gérard de Nerval (1808-1855), figure majeure du romantisme français, sous le titre "La complainte de Saint Nicolas", parue dans la revue "La Sylphide. Littérature, beaux-arts, mode" en 1842 [Troisième série, tome VI, p. 84-85].
---
"Il étaient trois petits enfants
Qui s'en allaient glaner aux champs.
--
S'en vont au soir chez un boucher.
- Boucher, voudrais-tu nous loger ?
- Entrez, entrez, petits enfants,
Il y a de la place assurément.
--
Ils n'étaient pas sitôt entrés,
Que le boucher les a tués,
Les a coupés en petits morceaux,
Mis au saloir comme pourceaux.
--
Saint Nicolas au bout d'sept ans,
Saint Nicolas vint dans ce champ.
Il s'en alla chez le boucher :
- Boucher, voudrais-tu me loger ?
--
- Entrez, entrez, saint Nicolas,
Il y a d'la place, il n'en manque pas.
Il n'était pas sitôt entré,
Qu'il a demandé à souper.
--
- Voulez-vous un morceau d'jambon ?
- Je n'en veux pas, il n'est pas bon.
- Voulez vous un morceau de veau ?
- Je n'en veux pas, il n'est pas beau !
--
Du p'tit salé je veux avoir,
Qu'il y a sept ans qu'est dans l'saloir.
Quand le boucher entendit cela,
Hors de sa porte il s'enfuya.
--
- Boucher, boucher, ne t'enfuis pas,
Repends-toi, Dieu te pardonn'ra.
Saint Nicolas posa trois doigts
Dessus le bord de ce saloir.
--
Le premier dit : - J'ai bien dormi !
Le second dit : - Et moi aussi !
Et le troisième répondit :
- Je croyais être en Paradis !"
[Gérard de Nerval, 1842].
Une pièce en chocolat est un produit de chocolat en forme de pièce de monnaie, le chocolat étant protégé et renforcé par une fine feuille d'aluminium couvrant ses faces.
En tant que tradition de Noël, le don de pièces de monnaie en chocolat s'inspirerait des actes de saint Nicolas au quatrième siècle, les pièces de monnaie en chocolat ayant été introduites quelque temps après l'introduction du chocolat en Europe au 16 eme siècle.
Au Royaume-Uni, les pièces en chocolat imitent le design de l'argent authentique ; elles sont traditionnellement achetées à l'époque de Noël et servent à décorer le sapin de Noël et à remplir les bas de Noël des enfants. Lorsque les enfants rendent visite à un ami ou à un parent, ils sont autorisés à trouver et à prendre des chocolats dans l'arbre comme cadeau. Une variante consiste à cacher des pièces de monnaie en chocolat quelque part dans la maison pour que les enfants les trouvent, souvent sous la forme d'une piste de trésor.
À la fin 2020, une boutique de confiseries de Framlingham met en vente des pièces en chocolat à l'effigie du chanteur local Ed Sheeran. Pour ce faire, Ingrid Simpson, gérante de la boutique, a dû demander les droits d'utiliser l'image du chanteur au label Universal Music Group.
La fête de la Saint-Nicolas est issue de la célébration religieuse du 6 décembre, telle que fixée par le calendrier liturgique de l'Église catholique. Prenant de l'ampleur et quittant le cadre strictement religieux au fil des temps, elle met en scène saint Nicolas, un personnage quasi-légendaire inspiré des évêques lyciens Nicolas de Myre et Nicolas de Sion, dont les traditions hagiographiques se confondent depuis le xe siècle. Une légende, en particulier, racontait qu'il avait sauvé des orphelins d'une mort atroce.
Lors des célébrations dont le déroulement peut différer selon les régions, saint Nicolas récompense les bons comportements des enfants en les gratifiant de cadeaux ou de friandises, souvent assisté d'un compagnon à l'allure menaçante, qui est chargé de punir ceux qui n'ont pas été sages.
C'est une tradition vivace dans de nombreux pays d'Europe qui se déroule dans les jours précédant le — ou le du calendrier julien pour l'Église orthodoxe —, jour de célébration du saint dans les églises chrétiennes.
La Saint-Nicolas est une fête inspirée de l'évêque Lycien du iiie siècle, Nicolas de Myre, appelé aussi Nicolas de Bari, et d'un évêque actif dans la même région au vie siècle, Nicolas de Sion, les traditions hagiographiques confondant les deux personnalités à partir du xe siècle .
La tradition explique que, dès le xe siècle, une relique (une phalange du saint) fut transférée depuis Bari vers le Duché de Lorraine, et il fut édifié au Sud de Nancy une grande basilique dédiée au saint, à Saint-Nicolas-de-Port. Vénéré et très souvent invoqué, il deviendra très rapidement le saint patron de la Lorraine. Port étant une cité réputée pour ses foires et marchés, le culte de saint Nicolas se répandit très rapidement au-delà des frontières du Duché de Lorraine et, notamment, outre-Rhin où la tradition demeure également très vive.
Vers le xie siècle apparaît une légende qui semble forgée sur la combinaison d'un « malentendu littéraire », transformant « trois innocents » protégés par le saint en « trois enfants », et d'un « malentendu iconographique », dans lequel ces trois innocents incarcérés deviennent trois enfants dans un cuveau. Ces deux malentendus constituent le terreau d'une légende qui se développe particulièrement dans les régions franco-allemandes.
La légende veut ainsi que, l'hiver approchant, trois enfants, partis glaner dans les champs, se perdent sur le chemin du retour ; attirés par la lumière filtrant des fenêtres d'une maison, ils s'approchent et frappent à la porte. L'homme qui leur ouvre, Pierre Lenoir (Peter Schwartz dans la culture germanique), boucher de son état, accepte de leur donner l'hospitalité pour la nuit. En fait, sitôt les enfants entrés, il les tue, puis, à l'aide d’un grand couteau, les coupe en petits morceaux, pour finalement les mettre dans son saloir (un grand baquet empli de sel), afin d'en faire du petit salé.
Saint Nicolas, chevauchant son âne, passe par là et frappe à son tour à la porte du boucher. L'homme, n'osant pas rejeter un évêque, le convie à dîner. Son invité lui demandant du petit salé, le boucher comprend qu'il est découvert et, pris au piège, avoue tout. Le saint homme étend alors trois doigts au-dessus du tonneau de petit salé, reconstituant et ressuscitant ainsi les trois enfants.
Saint Nicolas enchaîne ensuite le boucher à son âne et le garde auprès de lui pour le punir. Celui-ci devient le père Fouettard, être mauvais, dont le rôle est de réprimander les enfants désobéissants et les cancres, fort de son caractère violent et irascible. Toujours vêtu de noir, caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire, il incarne tout l'opposé de saint Nicolas, en somme, qui arbore une belle barbe blanche, des vêtements colorés d'évêque (mauve et blanc, avec une crosse, dorée à l'origine, puis rouge et blanche, ce qui le rapproche du Père Noël actuel (Saint Nikolaus devint Santa Klaus)), et donne toujours l'image d'une personne bienveillante.
Une partie des attributs régionaux de saint Nicolas serait inspirée du dieu scandinave Odin. En effet, ce dernier est toujours accompagné de ses deux corbeaux « qui voient tout », et de son cheval Sleipnir, tout comme saint Nicolas est dans certaines régions accompagné de deux Zwarte Pieten et de son cheval blanc.
Au xxie siècle, la Saint-Nicolas est toujours fêtée dans un grand nombre de pays d'Europe, parmi lesquels : la France, l'Allemagne, la Suisse, le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, la Russie, la Pologne, la Croatie, l'Autriche… Dans la nuit du 5 au , le saint passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages des friandises : fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats et de grands pains d'épices. Dans la Flandre française, le Hainaut français, le Boulonnais, l’Artois, la Lorraine, la Belgique et la ville suisse de Fribourg, dont il est le saint Patron, saint Nicolas défile dans les rues le .
Dans certaines régions il est accompagné par le Père Fouettard (Zwarte Piet - Krampus – Père Fouettard ou « Pierre le Noir » textuellement – en néerlandais. Hans Trapp en alsacien, « Houseker » en luxembourgeois) qui, vêtu d'un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes, porte parfois un fouet et un sac. Il n'a pas le beau rôle puisqu'il menace de distribuer des coups de trique aux enfants qui n'ont pas été sages ou de les emporter dans son sac et qui donne, parfois, du charbon, des pommes de terre et des oignons ou quiche. Le Père Fouettard est également souvent représenté avec des cornes et une queue.
Aux Pays-Bas et en Belgique, le Père Fouettard est grimé en noir et habillé de vêtements colorés de page du xvie siècle ou xviie siècle ; il porte parfois de gros anneaux dans les oreilles et est traditionnellement coiffé d'une perruque crépue. Dans certains pays, comme les Pays-Bas, l'usage qui consiste à faire incarner Zwarte Piet par un homme noir ou grimé en noir suscite la polémique. Cette pratique est considérée raciste par des associations et par l'ONU. Ils nous font chier à l' ONU ! Qu' ils s ' occupent plutôt de sermonner et châtier durement ceux qui nous égorgent dans nos rues et tuent nos prêtres et nos gosses actuellement ! Simple idée bien sûr ! Nos bouchers barbus rebaptisés tous les mois déséquilibrés par la presse et le bon gouvernement !
En France, le père Fouettard est représenté différemment : c'est un homme blanc, hirsute, sale et caché sous une capuche.
Il en manque une !!!
La bonne soirée , mes lorrains et les autres qui ont moins de chance !
Quelques références :
• Audrey Viault, "La légende de saint Nicolas et des enfants au saloir", Bibliothèque nationale de France/ Le Blog Gallica [en ligne].
• Jean-François Mazet, "Saint Nicolas, le boucher et les trois petits enfants : biographie d'une légende", L'Harmattan éd., 2010 [422 p.].
• Véronique Gazeau, Catherine Guyon, Catherine Vincent (dir.), "En Orient et en Occident, le culte de saint Nicolas en Europe", Paris, Cerf éd., 2015, [502 p.].
• Philippe Lechermeier & Aurélie Guillerey, "La légende de Saint Nicolas ou la terrible histoire du Grand Saloir", Gallimard Jeunesse éd., 2017 [28 p.].
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 8 autres membres