LES CELTES
Les Celtes constituent une civilisation protohistorique qui se définissent par l'usage de langues celtiques et par certains particularismes culturels. Ils ont, jadis, été présents sur une grande partie du continent européen et en Asie mineure. L'apogée de l'expansion celte se situe entre le VIIIe siècle av. J.-C. et jusqu'au IIIe siècle, en passant par la civilisation laténienne au Ve siècle av. J.-C. Une succession de conquêtes et de migrations les mènent jusqu'en Galatie, en Asie mineure. Ainsi, leur domination s'étendait dans l'Europe actuelle de Galice jusqu'à Galați .
La définition de la culture celtique pose encore problème aujourd'hui. Le critère linguistique est souvent cité comme définissant la culture celtique[4], à l'instar d'autres peuples antiques comme les Germains, les Aquitains ou les Slaves. Si l'on retient le critère de la langue vernaculaire, la culture celtique n'est attestée par les sources romaines qu'entre la Garonne et le Rhin et en Grande-Bretagne, ce qui laisse planer des incertitudes concernant la culture « celtique » des régions périphériques comme la péninsule Ibérique, l'Italie ou la Turquie.
Les Celtes possèdent une culture riche qui s'épanouit pendant l'Âge du fer. L'art celte tend vers une abstraction, aujourd'hui appréciée. La culture celte de la Tène tardive dure jusqu'au haut Moyen Âge irlandais. Ne connaissant pas de réelle unité politique, les Celtes forment des tribus indépendantes les unes des autres qui peuvent toutefois se regrouper en confédérations. La société celtique possède également des lois, des coutumes, une religion celtique et des rites qui les rapprochent. On les connaît essentiellement à travers les textes antiques grecs et romains, en particulier grâce au Commentaires sur la Guerre des Gaules de Jules César. Les textes médiévaux des clercs gallois et irlandais nous ont transmis une abondante littérature, traitant de la mythologie celtique, des vertus royales et des faits héroïques. De nouvelles recherches archéologiques nous les font apparaître sous des jours nouveaux et nous font réviser les affirmations des anciens textes antiques et notamment le livre de César sur la guerre des Gaules.
C'est probablement leur incapacité à s'unir et à fonder des entités politiques plus vastes que la cité ou la confédération de peuples qui les a perdus : il semble qu'à l'instar des Grecs archaïques, les Celtes aient eu horreur du centralisme et n'aient connu que des alliances temporaires, fondées sur le clientélisme. La civilisation celtique disparaît par acculturation après les conquêtes romaines puis leur soumission à l'Empire romain au Ier siècle avant notre ère, hormis dans les îles Britanniques et particulièrement au pays de Galles, en Écosse et en Irlande. De nos jours, les principaux héritages de la civilisation celtique à avoir subsisté, sont quelques langues celtiques, qui ne sont plus parlées que par une minorité dans les îles britanniques et en Bretagne.
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