La taverne d\' Engy

La taverne d\' Engy

Quand le Engy Ouannec faisait un atelier Musiques du Monde !

Un gentleman est un monsieur qui sait jouer de la cornemuse, mais qui s'en abstient.Pas de penny, pas de joueur de cornemuse. Pas de bras , pas de chocolat Milka !!!

 

 

 

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Combien peu de chose il faut pour le bonheur ! Le son d'une cornemuse.
— Sans musique la vie serait une erreur.

 

Un gentleman est un monsieur qui sait jouer de la cornemuse mais qui s'en abstient.
 
La cornemuse ne chante pas si le sac est vide. 
 
Qui mange le vent de sa cornemuse n'a que musique en sa panse.
 
Comme Muses, on peut citer Musique, Musette, Musarde, Amuse et Cornemuse.
 
Combien peu de chose il faut pour le bonheur ! Le son d'une cornemuse.

 

 

 

 

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La cornemuse est un instrument de musique à vent et plus particulièrement à anches. Il en existe plus d'une centaine de types dans le monde. Sa répartition géographique correspond à l'Europe entière, au Caucase, au Maghreb, au golfe Persique et va jusqu'à l'Inde du Nord.

 

 

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Les origines de la cornemuse sont lointaines et difficiles à déterminer étant donné le peu de preuves archéologiques dont on dispose aujourd'hui. Elle est mentionnée dès l'époque gréco-romaine : les Grecs l'appelaient ἄσκαυλος / áskaulos et chez les Romains elle se nommait tibia utricularis. On suppose que la cornemuse prendrait ses origines en Égypte antique car de nombreuses représentations de chalumeaux doubles, tant chez les Grecs (aulos bicalame, de calamus « roseau en latin ») que chez les Égyptiens montrent l'importance de cet instrument. Des débris de ce dernier ont été retrouvés dans des pyramides égyptiennes datant d'environ 300 ans av. J.-C.Aristophane (≈450-386 av. J.-C.) poète comique d'Athènes s'en moquait déjà. En théorie, il serait arrivé en Europe grâce aux Grecs, puis aux Romains et au commerce avec les peuples de tout le pourtour du bassin méditerranéen. En effet, d'après Procope (fin ve s. – vers 562), cet instrument aurait été l'instrument de marche des légions romaines. Mais aucun élément matériel, ni aucune autre référence littéraire ne permet de conforter cette théorie au vu du peu de témoignages dont nous disposons.

 

 

 

 

 

 

 

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Rechercher une origine commune entre les différentes cornemuses est aussi hypothétique qu'illusoire ; il est d'ailleurs possible que plusieurs versions de cet instrument aient été créées simultanément dans diverses régions vers la même époque ou à des époques différentes, jusque dans des régions fort éloignées les unes des autres. Il faut établir des regroupements (par exemple le continuum Europe antique-Inde) et essayer d'établir une chronologie d'après les mentions anciennes dans les documents et les découvertes archéologiques.

 

 

Albrecht Dürer : joueur de cornemuse, gravure sur bois, 1514.

 

Instrument pastoral à l'origine, elle a développé au cours des siècles un répertoire à part entière qui culmine avec la musique de cour et la musique militaire.

 

L'adjonction d'un réservoir (poche) à un hautbois à anche double ou à anche simple, constitue l'une des particularités de l'instrument qui permet alors un jeu continu (similaire au souffle continu) et puissant, une autre étant l'adjonction de tuyaux complémentaires à anche simple ou double (semi-mélodique ou bourdon) amplifiant encore la puissance sonore et l'effet polyphonique.

 

Le joueur de cornemuse est appelé sonneur en France, mais aussi biniaouer en Bretagne. Il est appelé piper en Irlande et en Grande-Bretagne, píobaire en gaëlique irlandais, gaitero en Espagne, gaiteiro au Portugal.

 

 

 

 

 

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Elles sont toutes constituées sur la base d'un hautbois à doigté plus ou moins complexe, équipé d'une anche double, et d'un ou plusieurs bourdons, produisant une note tenue, à l'aide d'une anche simple − traditionnellement en roseau − emboutie dans un tuyau à coulisse réglable. Les instrumentistes des hautbois précurseurs des cornemuses jouent le hautbois directement dans la bouche, en respiration circulaire ; les joues servant de réserve d'air pendant que l'instrumentiste regonfle ses poumons. Il peut jouer simultanément de deux hautbois, ou d'un bourdon et un hautbois, tous deux directement tenus par les lèvres.

 

Le sac, initialement dans une peau ou une vessie de bête est une invention permettant au musicien de s'affranchir du souffle continu, et qui a permis de complexifier l'instrument, en y ajoutant d'autres bourdons, hautbois, voire des régulateurs actionnés au poignet.

 

 

 

 

 

 

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La poche, ou sac, est un réservoir étanche (sac en peau animale ou en Gore-Tex soit encore la combinaison du cuir extérieur et gore-tex intérieur) dans lequel de l'air est insufflé soit par la bouche de l'instrumentiste soit par un soufflet (ce qui est plus rare). L'air contenu dans le réservoir s'échappe ensuite de manière continue vers les tuyaux de bois (ébènegrenadille du Mozambique ou fruitier) souvent formés de segments emboîtés dont l'extrémité interne possède une anche simple ou double qui produit le son. Ces tuyaux sont, ou non, percés de trous de jeu qui, comme sur une flûte, sont fermés ou ouverts par les doigts ou par des clefs (plus rarement), afin de produire la mélodie. Quand ils sont percés de trous, on parle de « tuyaux mélodiques », mais aussi de « tuyaux semi-mélodiques » selon leur rôle dans la production musicale. Un tuyau dépourvu de trou de jeu s'appelle « bourdon », et il donne une note continue de hauteur fixe. Il y a souvent des décorations de passementerie.

 

 

 

 

 

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Certaines cornemuses sont munies d'un tuyau mélodique qui sert à accompagner et ornementer la mélodie principale, et que l'on appelle tuyau semi-mélodique pour cette raison. Comme le tuyau mélodique, à côté duquel il est la plupart du temps placé (et même, il est souvent percé dans le même bloc de bois), il possède des trous de jeu. La duda (en) hongroise, la boha landaise et la zampogna italienne sont équipées d'un tel tuyau. Il peut y avoir de un à quatre trous (voire cinq plus rarement, sachant que le tuyau mélodique en a toujours plus, c'est-à-dire au moins six et jusqu'à une douzaine sur le northumberland pipe). Les uilleann pipes irlandais, possèdent plusieurs tuyaux semi-mélodiques. Appelés regulators en anglais, régulateurs en français, ils sont au nombre de trois, rarement quatre voire cinq. Ils permettent de réaliser des accords d'accompagnement et sont munis de clefs que l'on actionne avec le poignet de la main droite.

 

 

 

 

 

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La cornemuse se joue généralement debout car elle demande la pleine capacité des poumons, sauf les modèles à soufflet, qui se jouent assis. S'il suffit d'insuffler le sac pour qu'un son sorte aussitôt par les tuyaux sonnants, il est absolument nécessaire, pour des raisons de stabilité et de tenue de la tonalité, que la poche soit mise à pleine pression afin de procéder à l'accord de l'instrument. Une fois la poche gonflée on peut reprendre une inspiration (parfois certains chantent) car c'est le bras qui sert de régulateur de pression (on souffle donc par alternance), cela permet donc d'avoir un son continu et puissant, le processus de fonctionnement est le même sur un instrument alimenté au moyen d'un soufflet (Northumbrian pipes, uilleann pipes, cabrette, etc.). La poche permet aussi d'augmenter la pression en cas de passage à l'octave supérieure si le type de cornemuse le permet (par exemple: Uilleann pipe, Cabrette, Musette du centre France, Gaïtas, etc.).

 

Elle se joue en solo, en couple avec une bombarde, une clarinette, une vielle ou un accordéon (Centre de la France, Cabrette) en formation de cornemuses, en pipe band (Écosse) ou encore en bagad (Bretagne) accompagnée de bombardes. On y joue tout autant des danses que de la musique militaire ou religieuse, etc. D'autres cornemuses moins puissantes, telles que la musette de cour ou les uilleann pipes se jouent comme un autre instrument, en solo ou en groupe.

 

 

 

 

 

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Il n'y a pas de nom ancien pour désigner les cornemuses qui soit commun à toutes les langues appartenant à des familles linguistiques différentes, ni même au sein de la même famille linguistique, voire à l'intérieur d'un même groupe de dialectes. On se borne à noter que le vocable grec gaïda est utilisé aussi bien en Grèce, qu'en BulgarieSerbieMacédoineAlbanie. Il est issu du terme αἰγίδιον (aigídion) « chèvre » en grec ancien (grec moderne gida, γίδα). On constate également qu'il existe des dénominations proches jusque dans la péninsule ibérique gaita et l'Afrique du Nord lghidaghitaghiata, dans certains cas, mots sans doute issus du grec, mais qui, dans le cas des langues de la péninsule ibérique, a été renforcé par le gotique  (gaits) « chèvre » (cf. anglais goat; ancien haut allemand geiz; vieux norrois geit). Il n'existe aucun mot connu en celtique commun pour désigner la cornemuse, ni même en gaulois, ni en brittonique et ni en gaëlique, signe que cet instrument est parvenu tardivement dans les pays de langues celtiques.

 

 

 Si les Celtes n'ont pas inventé la cornemuse , ils l' ont adoptée dans les terres ou ils se sont répandus auprès des autochtones ruraux qui l' utilisaient déjà bien avant eux dans ces contrées rurales ! Cet héritage survit ici ou là !

 

 

 

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Les cornemuses typiques des régions de  France :

 


Bodega : Languedoc (Aude, Haute-Garonne, Hérault, Tarn, Gard) LA PLUS GROSSE POCHE BLANCHE !


Boha (landaise) /buho/, la cornemuse traditionnelle de la Grande Lande en Gascogne ;


Bousine (normande), petite cornemuse sans bourdon du Sud de la Normandie, arrivée d'Islande au xiiie siècle, elle a disparu à la fin du xixe siècle.


Cabrette (auvergnate), apparue au xixe siècle dans la communauté auvergnate de Paris et qui s'est rapidement répandue en Haute Auvergne et Aubrac ; elle comporte un tuyau mélodique et un tuyau d'accompagnement, mais ce dernier n'est pas toujours fonctionnel ;


Musette du centre ; cornemuse d'usage courant dans le Berry, Bourbonnais (Les grandes bourbonnaises chantées par George Sand), Nivernais et Morvan et plus généralement dans le centre de la France. Reconstruite à partir d'anciens modèles conservés dans les musées ou les familles des anciens musiciens. Couramment dans la tonalité sol do ;(16 pouces). Il en existe aussi en la /ré (14 pouces) et en do aigu (11 pouces). Il existe aussi dans le Bourbonnais la cornemuse dite "grande bourbonnaise" en 18 pouces (fa sib), 23 pouces (sol do grave) et la "20 pouces" créée par Bernard Blanc, pour jouer avec les vielles en ré, tonalité principale de cette région.


Doedelzak, flamande, en Flandre française (région de Lille à Dunkerque environ) ;


Chabrette (limousine et périgourdine) ; dites cornemuses à miroirs.


La grande nivernaise (Bourgogne), « Il y avait au siècle dernier à Saint-Pierre le Moûtier, dans le Nivernais, des fabricants de grosses cornemuses (...) qui excellaient dans les incrustations d'étain et de plomb dont ils chargeaient les chalumeaux en bois de poirier. Un détail assez curieux, c'est que les fleurs de lys qui formaient la base de cette décoration ne cessèrent jamais d'affecter la forme qu'elles avaient au xvie siècle. » Eugène de Bricqueville, 1895.


Haute loure (normande), à haut bourdon, l'une des plus anciennes représentations étant celle du sonneur de la tourelle de l'hôtel de Bourgtheroulde de Rouen, sculpté vers 1502 (détruit en 1944 par les bombardements américains), disparue à la fin du xixe ou au tout début du xxe siècle ;
Loure (normande), figurée dans les anciens manuscrits, en peinture ou dans la sculpture religieuse, elle disparut au xviiie siècle.


Muse à Brassi, Cornemuse de Thiérache (Picardie)


Musette Béchonnet (Auvergne), Joseph Béchonnet, de la commune d'Effiat dans le nord du Puy-de-Dôme fabriqua dès le milieu du xixe siècle, des cornemuses à soufflet (ou à bouche), proches de la musette du centre mais ayant la caractéristique, de posséder dans le boîtier, un bourdon supplémentaire (dit petit bourdon) à l'octave supérieure de la note tonale. Son aire de jeu est le nord du Puy-de-Dôme et le sud de l'Allier. Dans le Charolais et le Brionnais, les chercheurs du GRETT ont découvert que la pratique de la cornemuse a perduré jusqu'en 1931. Ils ont recensé à ce jour une dizaine de cornemuseux locaux, jouant sur des instruments à soufflet de type Béchonnet ;


Musette bressane (Bourgogne), petite cornemuse à soufflet, hautbois en Si bémol et deux bourdons (petit bourdon parallèle au hautbois sur un même boîtier). On en a retrouvé plusieurs exemplaires, dont un en parfait état, signé Lutaud 1852, conservé au musée des Ursulines à Mâcon.


Musette de cour (utilisée aux xviie et xviiie siècles en France, cette cornemuse à soufflet a la caractéristique de posséder deux hautbois, pour faire deux mélodies simultanées, et neuf bourdons accordables. Elle était faite en ivoire, son sac était en soie brodée de fils d'argent ; son usage restait l'apanage des nobles, amateurs de 'bergeries'.


Panse d'oueille, ou pis d'chieuv' (Bourgogne), Dans le sud du Morvan et le Nivernais, l'association Lai Pouèlée a effectué un inventaire des musiciens et instruments. Les cornemuses retrouvées, de type musette du Centre, ne sont pas de facture locale. La pratique est restée vivante jusque dans les années 1950.


Muchosa (Muchosac, Muzosa), Pipasso (Piposa, Piposo), Mouchafou, Cornefou, Pipeausac ou cornemuse picarde , instrument de berger en sib, elle est toujours jouée actuellement.


Sac de gemecs instrument traditionnel des cobles du Roussillon (voir ci-dessous péninsule ibérique : Catalogne).


Binioù kozh (breton, nom masculin), littéralement « ancienne cornemuse », l'une des cornemuses les plus aiguës ; accordage généralement en si bémol depuis que le succès des bagadou a standardisé les bombardes, une octave au-dessus de celle du biniou bras. On trouve aussi des biniou kozh accordés traditionnellement en sol, la, si naturel et do. Il se distingue du Binioù bras ou pib veur (nom traduit du gaélique pìob mhòr) , littéralement « grande cornemuse », qui est l'adaptation dans la première moitié du xxe siècle du Great Highland Bagpipe écossais, avec un jeu très proche ; accordage en si bémol.

 

Veuze/veze (instrument de Haute-Bretagne, du pays nantais et du marais breton / poitevin à anche double non pincée).

 

 

 

 

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BACK TO BREIZH !!! Pareil et pourtant j ' ai voyagé en France et en Europe un peu partout depuis 20 ans mais je fini toujours par revenir en Bretagne !!! Celtie, au croisement des peuples du Nord Et du Sud, aux confins du vieux monde et du nouveau monde, aux frontières de la terre et de la mer, à la limite du monde visible et du monde invisible...La mer snif snif !!! je voudrais que la France soit une ile : on aurait des ports de pêche en Alsace et en Moselle aussi et de la choucroute aux fruits de mer !!! ( enfin ça la choucroute aux fruits de mer c' est pas obligé !!! ) La Bretagne a cessé de vivre, si elle l'a jamais fait, de souvenirs et de légendes. Pennbaz, terre-neuvas, binious et bombardes, diablotins, korrigans et lavandières de nuit, toutes ces images d'Epinal d'un répertoire un peu falot qui ne mérita jamais mieux qu'un moment de triomphe au music-hall ont réintégré le musée folklorique, et c'est tant mieux : l'essentielle, la solide Bretagne n'a jamais rien eu à voir avec le pittoresque !

 

 

" Une nuit sans lune ! Il fait aussi sombre que dans une cornemuse ! " était de Picsou dans (ou plutôt Walt Disney) dans La jeunesse de Picsou,(3ème épisode) page 20 de Picsou magazine n°363 d'avril 2002. Citations savoureuses du petit monde de Engy : A plus d' un titre j' aime beaucoup celle là ( et à divers degrés aussi )

 

PFFF : Quant à la "Gendarmerie Nationale, contrôle d'identité pour trouble sur la voie publique" sachez toutes et tous que la gendarmette présente, a fini par avouer …..(si, si) qu'elle était bretonne et qu'elle aimait bien ça, le biniou !!! On les aura un jour, j'vous l'dit, on les aura …

 

En Bretagne et en Normandie , il y a une frontière invisible pour arrêter les cons ! C' est comme un filet anti-cons ! Une boisson d' hommes ! BRETON CONSERVE PAR L' ALCOOL ! Les moustiques meurent d'overdose quand ils vous piquent. Pourquoi les bretons ont choisi "BZH" comme logo ? Parce que ça signifie : Bretagne Zone Humide ! Combien y a-t-il de saisons en Bretagne ? - Deux : la grande saison des petites pluies et la petite saison des grandes pluies ! En Bretagne, il pleut que sur les cons. A grosses gouttes. On avait dit des elfes , oui !

 

 

 

 

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boudègue / craba

 

 

La Bodèga ou Craba (chèvre en occitan) est la plus grosse des cornemuses occitanes. La peau provient d’une chèvre entière et l’instrument ainsi constitué donne une impression de démesure. Démesure sonore grâce à ce son grave et profond qui nous donne une idée des cornemuses du Moyen Âge.L’aire de jeu de l’instrument s’étendait sur quatre départements du sud de la France : Haute-Garonne, Aude, Tarn et Hérault. Le terme de boudègue vient du Languedoc méridional (Aude – Tarn).

 

 

Le « cocut » de Revel, par exemple, cornemuseux réputé, disait indistinctement craba ou bodèga. Pour être plus précis, la bodèga désigne le sac, le graile le tuyau mélodique et la bonda le bourdon.

Cette grande cornemuse à un seul bourdon d’épaule est la plus proche des représentations plus anciennes qu’on ait retrouvé. (cf. Enluminure de Bréviaire d’Amour d’un moine franciscain de Béziers – 1321)

 

On a recensé environ 300 joueurs. Mais c’est dans le Tarn que l’on a rencontré le plus de ménétriers. Par son côté carnavalesque, cet instrument fut souvent utilisé lors des fêtes de rues. Le musicien se grimait et avait coutume de décorer la boudègue de toutes sortes de pompons et autres guirlandes faites au crochet. Les couleurs devaient être le plus éclatantes possible.

 

 

 

  

 

 

 

 

 

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Le vieux nom de la cornemuse en France est Musette ! Une musette étant une petite cornemuse , une cornemusette ! Cela vient du vieux Français : Corner ( sonner du cor ) et muser ( jouer de la musette ) La musette désignant la poche , le sac de l' instrument ! Le terme est aussi employé pour la besace ou sac des bergers , paysans et ouvriers qui emportaient partout leur musette contenant chopine et repas aux champs ou sur les chantiers ! Le Bal musette est né au XIX eme siècle à Paris , un bal ou l' on danse au son de la musette ! Les Auvergnats de Paris ont popularisé cela ! La cabrette auvergnate était la reine du bal , puis de nouveaux instruments sont arrivés , dont l' accordéon , qui a fini par supplanter l' antique musette qui a rejoint le folklore !  Voilà , oui !!! La musette a donné Muses , Musique , et Amuser ....

 

  

 

 

 

 

 

 

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 Frisant la cinquantaine, armé des apparats de sa célébrité, Jean-Louis Trouë porte néanmoins sa haute taille effilochée comme un habit qu'il aurait emprunté. Sa poitrine penchée vers l'avant, sur le point de verser, il résiste au typhon dans son dos, il tangue plus qu'il ne se tourne vers vous pour vous aborder. Intrusif, une vraie cornemuse, il parle sans respirer, s'exclame, s'étonne, se passionne, se pose la question, y répond d'un seul souffle. C'est un moulin à mots, alerte et guilleret, qui grince dans les hautes pendant qu'il plie sur vous, incertain de vous rejoindre, son visage fripé, grave et bouleversant, où grésillent deux amandes tristes qui vous supplient de l'aimer.

 

 

 

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«SOUFFLER DANS LE BINIOU» : QUE VEUT DIRE CETTE EXPRESSION ? Ce terme est utilisé en Bretagne dans différentes situations. «SOUFFLER DANS LE BINIOU» : QUE VEUT DIRE CETTE EXPRESSION ? C' EST PAS VULGAIRE AU MOINS ? M' enfin Tintin !!! 

 

 

 

Il existe plusieurs façons de souffler dans le biniou, en Basse-Bretagne, l'une, à laquelle se livrent de bon cœur les Bretons, concerne une activité musicale développée dans les fest-noz, l'autre qu'ils subissent par obligation et avec résignation : passer un contrôle d'alcoolémie en soufflant dans l'alcootest. Les Bretons auraient-ils de l'humour ? Parfois , oui !!! 

 

 

 

 

 

 

 

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Il ne faut plus en douter après avoir lu la réponse apportée à un «estranger du dedans » – comme diraient les habitants du Midi – à la question portant sur la différence entre le biniou et la cornemuse : «On nous pose souvent la question, avoue Vince Tonneau, sonneur au bagad Cap Caval de Plomeur, en pays bigouden. On répond alors que le biniou, c'est le mâle, et la cornemuse la femelle. »

 

 

 

 

 

 

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ET LACHEZ CETTE BOUTEILLE DE CHOUCHENN , MILLE SABORDS !!! Pleure pas sur ton biniou !!! «SOUFFLER DANS LE BINIOU» : QUE VEUT DIRE CETTE EXPRESSION ? Va savoir ! Demande à Soizic ! TINTIN , vous divaguez ! ET LACHEZ CETTE BOUTEILLE DE CHOUCHENN , MILLE SABORDS !!!

 

 

 

 

 

 

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Résumé :

 

- Edition 1985

Un curé séparatiste, une vierge folle, un bachelier frustré et un joueur de biniou : un quarté en plein désordre qui sème la dynamite, moissonne les touristes et récolte des C.R.S.

Il était une fois dans Brest... 

 

- Edition 2002

" Pleure pas sur ton biniou. C'est de la dynamite. On y rencontre des autonomistes bretons un peu fous et pourtant bien sympathiques qui ne trouvent rien de mieux à faire que de prendre un certain nombre de touristes en otages. Cela commence comme une farce pour se terminer en tragédie. Il y a là, en filigrane, tous les problèmes de la Bretagne. Comme quoi, le polar touche toujours à l'actualité. "

Pierre Lebedel - Pilote

 

" On connaissait l'humour anglo-saxon, l'humour juif new-yorkais... Avec Jaouen, voici l'humour breton. Une Bretagne qui n'est ni celle des cartes postales, ni celle de Claude Chabrol. "

Polar

 

" Bref, réjouissant, noir et féroce. "

Ouest-France

 

 

 

 

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Extrait :

 

- Notre mission est politique, mais la politique passe avant tout par l'économie, dit Colette.

- C'est pourquoi nos revendications doivent rester sur le terrain de la politique économique. Aussi ai-je pensé à deux choses : premièrement, la Bretagne est sous-développée parce qu'elle est exploitée par l'Etat et l'industrie française. Exemple : pourquoi le kilomètre-marchandise, par fer, est-il plus cher en Bretagne qu'en France ? Parce que nous, Bretons, comblons le déficit de la S.N.C.F. Il nous faut donc donner à la Bretagne les armes pour la compétition économique : abolir les taxes, instaurer la gratuité des transports, supprimer les charges sociales pour nos entreprises qui, ainsi, se tourneront avec succès vers l'exportation, la vocation de notre pays ! Deuxièmement, il est facile de constater que les communes bretonnes dépensent chaque année des milliards (barrages, adduction d'eau, stations d'épuration, routes, etc...) pour recevoir un tourisme pollueur. Les casseurs doivent être les payeurs ! Créons une frontière, et qu'à cette frontière, il y ait un péage ! Je ne sais pas, moi, cent balles par personne. Soit, pour environ deux millions et demi de visiteurs, deux-cent-cinquante millions, vingt-cinq milliards anciens. Un bon début, non ?

 

- Formidable, dit l'Abbé, en avalant un verre d'Irlandais.

 

- Les Français rembourseront aux Bretons leurs morts de quatorze-dix-huit ! dit Buffet, lyrique. "

 

 

 

 

 

 

 

 

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Critiques :

 

- Encore un roman noir de l'auteur français et breton Hervé Jaouen. Plus behaviouriste que simple auteur de polar, Hervé Jaouen aime raconter l'histoire de pommés, de minables parfois qui sans trop de raisons ont pris le mauvais cap, ils sont mis en action le jour où tout à basculer. La fin est souvent tragique.

 

L'autre source d'inspiration est constituée d'une étude des mœurs par classe sociale dont l'auteur se moque de manière grinçantes.

 

Pleure pas sur ton biniou est l'histoire de quatre autonomistes bretons, autonomistes plus par désœuvrement et finalement par hasard que par conviction, qui pour briser la routine se lancent dans des actions terroristes sans en mesurer la portée ni les conséquences. "

 

" - Directeur d'une agence bancaire, Hervé Jaouen publie son premier roman chez un petit éditeur local breton Les Binious bombardent sous le pseudonyme de J.M. Kérity, première version de La petite fille et le pêcheur et sous le titre définitif Pleure pas sur ton biniou. Dans chacun de ses romans, il manie habilement l'ironie. "

 

" - Le folklore en Bretagne, c'est primordial. Ouais c'est vrai, bouffer des crêpes, du beurre salé et danser accroché par le petit doigt on voit ça fréquemment... Mais c'est vrai que y'a d'autres trucs dans le folklore breton, y'a les marées noires et les attentats indépendantistes aussi...

 

Ça y est, on touche au cœur du sujet ; ils font les malins à faire péter des bombes mais y'a rien de concret et ça fait le charme du pays. Mais les quatre membres du FROCLIB ils se sont dit : assez ! Finies les vacances maintenant on va faire une prise d'otages pour déconner !! Sus aux Parigots, ça va trembler dans la capitale ! Le Froclib c'est un nouveau groupuscule indépendantiste au service de dieux ; mais faut savoir quels dieux c'est... Ils forment un groupe de quatre membres avec à leur tête un abbé alcoolique à la façon du pays et pas farouche à la luxure le vieux ; et quand il part bien, il y va de son délire révolutionnaire à la Guevara les yeux exorbités et les membres affolés. En bref, un groupe mené à main de maître par un bargeot 68ard chrétien. Autant vous dire que ça sent pas très bon pour les négociations.

 

Une grosse dose d'humour dans cette réédition du roman d'Hervé Jaouen. On sent bien le vécu du pays à travers tout un tas de plou-machins et de façons de vivre. Le style est vraiment sympathique ; on retrouve un peu le langage argotique 80 à le "Kebra" mais c'est qu'il date ce bouquin en fait. Le seul problème quand même c'est le déroulement narratif : y a trop de chapitres au début et ça prend un peu la tête mais ça va mieux au fur et à mesure du récit.

 

En gros, c'est un petit bouquin vraiment sympa et plein d'humour. Et on se dit que si les cathos étaient comme ça, on irait peut-être à l'église... "

 

" - Les prêtres et les prélats sont souvent personnages de romans policiers ayant trait à la Bretagne (... Pleure pas sur ton biniou d'Hervé Jaouen, Gallimard, Carré Noir, 1985). "

Jean-Yves Ruaux - Écrire en Bretagne - Roman policier en Armorique 

 

" - La désespérance des individus est formulée de façon plus absolue, plus apocalyptique dans l'œuvre de Jaouen. Exemple : l'équipée du Froclib qui détruit les monuments symbolisant l'oppression française avant de s'en prendre aux touristes. (La petite fille et le pêcheur, Engrenage, Fleuve Noir, 1980 ; repris sous le titre Pleure pas sur ton biniou). " Jean-Yves Ruaux - Écrire en Bretagne - Roman policier en Armorique 

 

" - Ça boum à Brest ? 

 

Les aventures de trois mousquetaires et d'une mousquetaire (esse ?) à Brest, dans les glorieuses années 1970.

 

Reconnaissons tout net que l'histoire policière n'est qu'un prétexte à une explosion de...rire.

Le FROCLIB a décidé de s'attaquer au signe du colonialisme français en Bretagne, après les militaires et le pouvoir financier, l'église catholique, sus au tourisme !

 

Après un inventaire de victuailles, bières et surtout pâtés "Hénaff" (200 pour le liquide, 100 pour le solide), nos compères sont prêts à prendre le maquis, après une nuit "Bleue" avec moult explosions. Après avoir organisé une prise d'otages, ils lancent un ultimatum au gouvernement par l'intermédiaire d'un journal. Après avoir transformé une modeste chapelle bretonne en "Fort Alamo", les aventures peuvent continuer. Pour donner un peu de sel (de Guérande) à cette histoire, vous saupoudrez d'un journaliste à l'imagination délirante, inversement proportionnelle à son sens de la déontologie. Un peu d'alcool et de sexe, sinon ce serait une enquête du "Club des cinq". Un brin de parfum et un pardon breton seront quelques autres ingrédients pour parfaire le bouquet final.

 

Les personnages par ordre d'entrée en scène :

 

Bêtàbondieu, d'après ses collègues d'IUT, il est bigot, limite demeuré et plein de taches de rousseur, d'où son surnom. Joueur de biniou émérite, il anime défilés et Festoù Noz.

 

Buffet, autre surnom, dessinateur industriel, il ne sait faire que des lignes droites et se prénomme Bernard. N'est pas plus malin que Bêtabondieu, mais lui sa spécialité, c'est la danse bretonne.

L'Abbé, curé défroqué (surtout devant les jeunes femmes), 37 ans mais d'après l'auteur :

- Sa gueule avait largement passé la soixantaine. Marquée par l'alcool, les femmes et les maladies tropicales.

 

Lui aussi est à sa manière un défenseur de la culture bretonne, je dis bien à sa manière.

Colette, elle a 23 ans, vierge, son fiancé s'est suicidé avant de passer à l'acte. Elle n'aime que deux entités, Dieu et la Bretagne. Mais être comme cela du jour au lendemain entourée de trois hommes en état de marche n'est pas fait pour lui déplaire.

 

Joyeuse parodie de roman policier, tous les clichés sur le tourisme en Bretagne, les mouvements autonomiste de ces années là. Un livre jouissif, mais Hervé Jaouen est un très grand écrivain de roman policier, donc prenez ce roman comme une récréation, et lisez également "La mariée rouge" ou "Hôpital souterrain" et pour les fans comme moi ses œuvres sur l'Irlande.

 

Quelques titres de chapitres :

 

Troisième membre : la nana ; Portrait de flic, avec journaliste ; Le sermon baroque ; Sus aux Parigots.

Extraits :

 

- L'histoire de Colette, c'était autre chose que celle de la Princesse de Clèves.

 

- Il aurait un compte ouvert dans les auberges discrètes où les secrétaires déhoussent leur clavier personnel à l'usage de leurs patrons chéris.

 

- Nombreux furent les couples qui pour retrouver un sommeil nerveux, firent l'amour, au mépris d'un calendrier des dames oginophiles.

 

- Nous sommes le Front Chrétien de Libération de la Bretagne.

 

- Cette chapelle qui témoigne de l'art de nos pères avant que ce pays ne soit vendu et profané par les fesses d'Anne de Bretagne.

 

- N'importe quel manuel de sociologie vous le confirmera : l'un des caractères ataviques du Breton est d'être alcoolo.

 

- Buffet et Bêtabondieu, les goujats laissèrent Colette au bord de la défaillance orgasmique.

 

- Le lambic, made in Brittany, distillerie Roboen, illicite bouilleur de cru, titrait un bon 70°.

 

- La Bretagne est à la mode parce que les Bretons s'accrochent désespérément à ce dernier bien qu'ils ne veulent pas vendre : la qualité de la vie. "

 

 

" - Dans les années 1970, sous la direction d'un prêtre défroqué schizophrène, un joueur de biniou, un dessinateur industriel et une jeune institutrice en mal de mâles, se mettent à jouer les activistes bretonnants armés, organisent des attaques à la petite bombe et une levée en masse d'otages, cachés dans une chapelle rustique qui devient également lieu de rencontre d'un spécialiste d'art gothique avec sa femme et fille, d'un prêtre en procession, de deux bandits de grand chemin voleurs de Chanel 5, suivis de policiers, journalistes et politiciens. Même les policiers ne prennent pas la situation complètement au sérieux. Il tombe quand même quelques morts à la fin.

 

Tous les clichés imaginables et inimaginables y passent, alors le livre a un sous-entendu de ridiculisation autant des officiels, des journalistes, des touristes que des activistes Bretons, qui, je m'en souviens, étaient dans les années 65-75 assez bombardant et anti-touristiques avec des graffitis "merde aux touristes". Une histoire drôle racontée d'une verve spéciale, un bon passe-temps pour temps de pluie ou de plage. "

 

 

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Quand le Engy faisait un atelier Musiques du Monde ! 

 

 

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Le biniou est crucial pour son mariage !Il n’y a pas de vrai mariage breton sans biniou. C’est pourquoi le breton invite les musiciens biniou pour toutes les cérémonies de mariage. Il fait une nette différence entre la cornemuse et le biniou. Aucune confusion ne doit être faite entre un cercle, une bombarde et un biniou. Pour qu’une fête soit complète, il est essentiel d’ajouter une partie de Fest-Diez (fest-noz) et des chants bretons. Le breton insiste également sur le pluriel de fest-noz qui se dit festou-noz.

 

 

 

 

 

 

 

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LA CRABA OCCITANE ! Quel gros bourdon , vraiment ! Oui , bon ça va ! On ne touche pas , c' est fragile , voyons !!!! Mais .... Enlève tes mains de là ! 

 

 

 

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Bon OK , mais pas toutes en même temps ! Une à la fois ! A la queue , Soizic !!! 

 

 

 

 

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Maiiiis , arrêtez , enfin !!! Ca ne va plus du tout ! Lâchez moi tout de suite , bordel ! Nooon !!!

 

 

 

 

 

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C' est quoi ce bordel !!!! Lâchez moi ! Le consentement , c' est important ! Merci !!!

 

 

 

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Hautbois et Musettes !!!
 
Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !

Depuis plus de quatre mille ans,
Nous le promettaient les prophètes
Depuis plus de quatre mille ans,
Nous attendions cet heureux temps.

Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !

Ah ! Qu'il est beau, qu'il est charmant !
 
Ah ! que ses grâces sont parfaites !
Ah ! Qu'il est beau, qu'il est charmant !
Qu'il est doux ce divin enfant !

Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !

Une étable est son logement
Un peu de paille est sa couchette,
Une étable est son logement
Pour un dieu quel abaissement !

Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !
 

Partez, grands rois de l'Orient !
Venez vous unir à  nos fêtes
Partez, grands rois de l'Orient !
Venez adorer cet enfant !

Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !

Il veut nos cœurs, il les attend :
Il est là  pour faire leur conquête
Il veut nos cœurs, il les attend :
Donnons-les lui donc promptement !

Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
 
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !

O Jésus ! O Roi tout-puissant
Tout petit enfant que vous êtes,
O Jésus ! O Roi tout-puissant,
Régnez sur nous entièrement !

Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !

 

 

 

 

 

 

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C' est quoi cette fin à la Benny Hill ? 

 

 

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Le Loup devenu Berger

 

 

Un Loup qui commençait d'avoir petite part
Aux Brebis de son voisinage,
Crut qu'il fallait s'aider de la peau du Renard
Et faire un nouveau personnage.
Il s'habille en Berger, endosse un hoqueton,
Fait sa houlette d'un bâton,
Sans oublier la Cornemuse.
Pour pousser jusqu'au bout la ruse,
Il aurait volontiers écrit sur son chapeau :
C'est moi qui suis Guillot, berger de ce troupeau.
Sa personne étant ainsi faite
Et ses pieds de devant posés sur sa houlette,
Guillot le sycophante approche doucement.
Guillot le vrai Guillot étendu sur l'herbette,
Dormait alors profondément.
Son chien dormait aussi, comme aussi sa musette.
La plupart des Brebis dormaient pareillement.
L'hypocrite les laissa faire,
Et pour pouvoir mener vers son fort les Brebis
Il voulut ajouter la parole aux habits,
Chose qu'il croyait nécessaire.
Mais cela gâta son affaire,
Il ne put du Pasteur contrefaire la voix.
Le ton dont il parla fit retentir les bois,
Et découvrit tout le mystère.
Chacun se réveille à ce son,
Les Brebis, le Chien, le Garçon.
Le pauvre Loup, dans cet esclandre,
Empêché par son hoqueton,
Ne put ni fuir ni se défendre.
Toujours par quelque endroit fourbes se laissent prendre.
Quiconque est Loup agisse en Loup :
C'est le plus certain de beaucoup.

 

 

 

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Claude Seignolle, Le meneur de Loups !

 

 

Cette nouvelle fantastique est particulièrement effrayante. D'abord la personnification de l'hiver qui semble enfoncer ses doigts dans la terre, donne l'image d'un monstre à qui personne ne pourra échapper. Ensuite l'évocation de la mort omniprésente rappelle à chacun que dans ce temps-là les personnes âgées et les enfants étaient les premiers à mourir de froid. Enfin les survivants au froid devaient affronter les loups. 

 

La peur du loup, c’est-à-dire la peur d'être dévoré vivant, est très ancrée dans la campagne française et ce n'est pas sans raison puisque des milliers de personnes y ont été dévorées par les loups. Claude Seignolle nous donne ici sa version de la légende du meneur de loups. Lorsque ce personnage apparaît dans l'encadrement de la porte, toute la famille de paysans reste figée par la peur, qui monte encore d'un cran avec l'apparition des loups. Le meneur de loups semble être un loup lui-même puisqu'il a du mal à parler dans un langage correct et qu'ils mange à même le sol au milieu de ses bêtes afin d'affirmer son rôle de dominant dans la meute. Il dit aussi qu'il est gêné par la chaleur du feu, c'est peut-être la raison pour laquelle il laisse la porte ouverte. Le don qu'il fait a la petite Marie à la fin de la nouvelle pour remercier la famille de l'avoir nourri est un cadeau empoisonné. En effet la petite fille sera capable de soigner et guérir les blessures causées par les loups et de comprendre ces animaux c’est-à-dire certainement de les faire partir sans être blessée par eux, ce qui apparaît comme une aubaine pour les villageois. Cependant le meneur de loups précise bien que ce don disparaîtra à sa mort. Alors comme Marie n'aura aucun moyen de connaître le moment exact où le meneur de loups décédera, il y a fort à parier qu'à ce moment-là elle-même mourra dévorée par les loups qui ne la reconnaîtront plus. Elle devra donc vivre toute son existence avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête.

 

 

 Dans le Berry , les joueurs de cornemuses gardaient les moutons le jour et les loups la nuit ! Sorciers !

 

 

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— C’est beau, dit Robert.

 

Et il reprit :

— Le soir, par les crépuscules de nuages, ces vieilles pierres ont l’air méchant. On dirait qu’elles complotent entre elles ou qu’elles se racontent des histoires du temps passé. Mais sous la lumière du jour, les mousses, les ajoncs, les bruyères adoucissent leur rude silhouette.

Maria-Josèphe répondit :

 

— Je crois que je commence à comprendre ce que vous trouvez beau dans ces grandes pierres-là. Nous autres, gens du pays, qui les avons vues depuis notre enfance, nous les regardons comme des cailloux très vieux et énormes. Les anciens content là-dessus un tas d’histoires : ils disent que ce sont des soldats païens pétrifiés par saint Cornély. Mais, au couvent, les sœurs m’ont appris à ne pas croire aux légendes.

 

— C’est dommage, dit-il. Vous êtes si parfaitement l’idéal de la Bretonne qu’un peu de superstition ne vous messiérait pas, mademoiselle. 

 

Elle sourit.

— Oh ! monsieur Robert, j’ai mes idées ; moi aussi, et des idées bien folles quelquefois. J’ai peur la nuit, je vous assure, et je n’irais pas jusqu’au bout du bourg sans me signer à chaque minute.

— Avez-vous peur des revenants ?

Elle sourit encore.

 

— Je ne sais pas de quoi j’ai peur.

— Je le sais moi, dit le jeune homme avec malice. Allons, un peu de franchise. Vous craignez les galants, n’est-ce pas ?

Elle leva sur lui de grands yeux calmes.

 

— Oui, je sais certain joueur de biniou — beau gars ma foi, quoiqu’un peu… simple — et dont la cour… naïve et un peu villageoise ne semblait pas…

Maria-Josèphe rougit violemment.

 

— Monsieur Robert, je vous en prie, laissez le pauvre Yann tranquille… Si je craignais les galants, je ne serais pas ici…

 

— Avec moi ! dit-il d’une voix qui arrêta net la jeune fille confuse… Oh ! Maria-Josèphe, je vous en conjure, ne me prenez pas pour un galant…

 

 

 

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Lâchez moi le biniou , gourgandines , je ne suis pas celui que vous croyez !!! M' enfin !!!!

 

 

 

 

 

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— Partir ?…

— Avec moi, toujours avec moi.

 

— Hélas ! dit-elle, puis-je avoir aucune peine avec vous.

 

Et elle pensait en elle-même que ni le pays, ni la maison, ni rien au monde de tout ce qu’elle aimait ne lui tenait tant au cœur que cet homme agenouillé devant elle. Elle secouait à peine la surprise dont l’avait saisie la révélation d’un tel amour, mais elle se calmait peu à peu, car il demeurait respectueux, non sans un effort sur lui-même, mais respectueux pourtant, par crainte d’effaroucher dans sa tendresse naissante cette sauvage tourterelle à peine apprivoisée.

 

Il lui baisait les doigts et elle songeait : « Oh oui, je veux bien le suivre partout quand je serai sa femme !… »

 

 

— Sa femme !

 

Ce mot la remplissait d’un émoi pudique. Rouge du front au sein, une langueur heureuse la pénétrait. Il était si près d’elle ! Et elle aurait voulu poser son front sur son épaule. N’était-il pas l’amant appelé de ses vœux, son rêve fait chair, le fiancé, l’époux inconnu à qui, depuis si longtemps, allaient ses pensées ?

 

Soudain, une pression de la main qui tenait la sienne la rendit à la réalité.

 

— Mon amie… disait-il.

Elle se pencha, attendrie.

 

— Mon ami ? — Quand partons-nous, dites ? Ô Maria, mon amour, mon aimée, il me tarde tant de vous emmener, de vous emporter, de vous avoir seule, à moi seul.

 

— Déjà ! dit-elle… et puis n’avons-nous pas été heureux — oh ! si heureux, dans ce pays, dans ces landes, dans cette maison où je vous ai connu ?…

 

— Vous ne m’aimez pas comme je vous aime ! répondit-il un peu fâché.

 

Elle, vaincue, eut un élan.

 

— Je ne vous aime pas !… Oh ! vous me chagrinez, monsieur Robert, ce n’est pas bien !… Eh mon Dieu, je vous suivrai où vous voudrez, quand vous voudrez, vous savez bien. Mais pensez un peu à la pauvre grand’mère. Quand on n’a qu’un enfant, c’est dur de le voir partir avec un autre. Il faut lui donner le temps de s’y habituer.

 

Il resta stupéfait et songea à part lui : « Est-elle folle ? » Mais elle le regardait sérieuse, un peu attendrie, sans embarras dans ses yeux clairs.

 

Alors il soupira :

— Qu’est-ce que cela fait, quelques jours de plus ou de moins ?… et les jours, quand on attend, quand on aime, ce sont des siècles de bonheur perdus.

 

Elle eut un grand chagrin de le voir triste et se résignant :

— Quand vous voudrez, dit-elle, et si cela vous plaît, le plus tôt possible… C’est égal !… Il faut que je vous aime !… Ah ! pauvre grand’mère ! Quel coup !

 

— Je vous aime tant, dit-il, pour la consoler par une pensée égoïste.

 

Et vivement :

— Oh ! vite, n’est-ce pas, vite ! Le plus tôt possible, je le veux ! Il me tarde tant de vous emmener, je le répète encore… Voilà. J’ai tout prévu…

 

Elle se rapprocha de lui, curieuse.

— Comment cela ?

— Demain, dit-il, vers le soir…

— Demain, reprit-elle, étonnée.

 

Il continua, resserrant son étreinte, s’enivrant de la sentir si proche et voulant l’enivrer aussi.

— Oui, demain soir… Je partirai le premier, avec la voiture, comme pour prendre le train de Plouharnel, vous savez, le train qui passe à sept heures. Vous arriverez ensuite et nous n’aurons pas l’air de nous reconnaître. Alors, vous monterez dans un compartiment, seule. Je vous rejoindrai à la station suivante. La nuit même nous serons à Nantes ; le lendemain soir à Paris. Personne ne saura rien et…

 

Il n’acheva pas… Elle avait glissé dans ses bras, raide, froide, les mains crispées. Une sueur glacée couvrait son front, son cou, ses bras. Elle était livide. On eût dit une femme frappée par une mort subite.

 

 

Robert s’épouvanta, ne comprenant rien à cet évanouissement si rapide. Il ne savait comment ranimer Maria-Josèphe. Elle restait inerte sous ses baisers, sourde à ses appels, insensible à ses caresses. Alors, il se souvint qu’une petite mare, demi-bue par le soleil, achevait d’évaporer dans un coin du bois son eau saumâtre. Il courut y tremper son mouchoir et, soulevant Maria-Josèphe sur son genou, il posa la batiste humide sur les tempes de la pauvre enfant, écartant, arrachant la coiffe. La mousseline déchirée s’en allait par lambeaux dans la lourde chevelure qui croulait, mi-défaite... Dans son affolement, le jeune homme se désespérait vainement, ne se demandant même pas s’il n’était point la cause de l’état de Maria-Josèphe.

 

Autour d’eux le bois était calme ; les pins frémissaient dans le soleil et des zébrures lumineuses flottaient sur les bruyères.

 

Enfin une faible rougeur monta aux joues blêmes de la Bretonne ; ses cils tremblèrent et battirent. Elle ouvrit les yeux, se redressa, aperçut Robert et se leva droite. Lui, demi-agenouillé, se releva aussi, les bras ouverts, pour la reprendre ; mais elle recula subitement, indignée, tout son sang de vierge celte se révoltant à la vue de cet homme, et elle s’enfuit, éperdue, courant devant elle, n’importe où, jetant à travers les bois un long cri d’épouvante.

 

 

Robert ne voulait pas comprendre encore. Blessé dans sa passion, il se sentait humilié dans son orgueil, presque irrité contre cette Bretonne écervelée qui, au dernier moment, brouillait ainsi son jeu. Il n’essaya pas de la suivre, et, n’osant s’en retourner à Carnac, il s’en alla, triste, pensif, mécontent de tout et surtout mécontent de lui-même, vers la route de Plouharnel.

 

 

 

 

 

 

 

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 Symbolisant à merveille la musique traditionnelle bretonne, le duo biniou bombarde est ici représenté par les frères Cheulards : Loïc à la bombarde et son frère cadet Riwal au biniou. Ouest-France
Le Sel-de-Bretagne. L’école de musique reprend en douceur ! 


 

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Gwenn Le Falzic est sonneur : le biniou avec lequel il sonne possède un embout en pierre qu’il a spécialement sculpté. Il a aussi à son actif deux bombardes en tuffeau. Ouest-France
Baud. La crise sanitaire lui a inspiré un air traditionnel qu’il a baptisé Koronaviruz - Pontivy.maville.com

 



17/12/2023
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