VLAD TEPES !!!
DARK VADOR , un gars sensible , incompris ! Comme Atilla , Gengis Kahn , Vlad Tepes dit l' Empaleur alias Le Comte Dracula !
Le voïvode Vlad III Basarab, surnommé « l'Empaleur », né entre 1429 et 1431 probablement à en Valachie (mais, selon la légende moderne, en Transylvanie) et mort en décembre 1476 près de Bucarest, est prince de Valachie en 1448, puis de 1456 à 1462 et en 1476.
Un autre surnom de Vlad III, Draculea (signifiant « fils du dragon » en roumain médiéval), fut repris par Bram Stoker pour nommer le personnage littéraire du comte vampire Dracula.
Famille
Ascendants
Son père est Vlad II le Dragon (Vlad Dracul), prince de Valachie de 1436 à 1442. Origine de la famille des Draculescu;
Son oncle est Alexandru Ier Aldea (Alexandru Aldea), prince de Valachie de 1431 à 1436 ;
Son grand-père est Mircea Ier l'Ancien , prince de Valachie de 1383 à 14181 ;
Le frère de son grand-père est Dan Ier de Valachie (Dan), prince de Valachie de 1383 à 1386, associé à son frère Mircea l'Ancien. Il est à l'origine de la famille
Son aïeul est Radu Ier de Valachie (Radu), prince de Valachie de 1377 à 1383 ;
Son bisaïeul est Nicolae Ier Alexandru, prince de Valachie de 1352 à 1364 ;
Son trisaïeul est Basarab Ier cel Mare, prince de Valachie de 1310 à 1352 ;
Son quadrisaïeul est Tihomir, prince de Valachie de 1290 à 1310.
Fratrie
Vlad avait 2 frères. Son aîné, Mirçea le Jeune, régna entre 1443 et 1447. Son frère cadet était Radu III dit "le Beau", avec lequel il vécut à la cour ottomane entre 1442 et 1447.
Descendance
Vlad eut un premier fils d'une jeune fille inconnue avec laquelle il n'était "pas encore marié", originaire de Transylvanie. Puis, d'une première union avec une cousine ou sœur de Matthias Corvin, il eut deux fils ; Mihail, présent au château de Buda et 1486, et Vlad († 1485). Épousée avant sa captivité en Hongrie (mariage consommé et validé après sa libération semble-t-il) elle est parfois identifiée avec Ileana de Hunedoara-Nelipic. Sa descendance est issue de cette union. Elle est mieux connue et a régné sur la Valachie :
son fils est Mihnea Ier (Mihnea le Mauvais), prince de Valachie de 1508 à 1509, qui épouse Voica din Izvorani et meurt en 1510 ;
Mihnea eut, avec Voica, une fille : Ruxandra Basarab,
Sa petite-fille, Ruxandra Basarab, épouse Bogdan cel Orb (Bogdan l'Aveugle), prince de Moldavie de 1504 à 1517 ;
Mihnea eut, avec Smaranda, un fils : Mircea IV Milo.
Mircea eut deux fils : Milo Vod (mort en 1577) et Petru chiopul, Petru le Boiteux, prince de Moldavie de 1574 à 1577 (mort en 1594).
L'arrière-arrière-petit-fils de Vlad est Mihnea II Turcitul (Mihnea le Turcisé), prince de Valachie de 1577 à 1591.
Son arrière-arrière-arrière-petit-fils est Radu IX Mihnea, prince de Valachie de 1611 à 1626.
Son arrière-arrière-arrière-arrière-petit-fils est Alexandru III Coconul (Alexandre le Damoiseau), prince de Valachie de 1623 à 1627, prince de Moldavie de 1629 à 1630.
Son arrière-petit fils Pierre le Boiteux eut deux épouses successives : Maria Amiralis, une Grecque de Rhodes, avec qui il eut un fils : Vlad, puis Irène « la Tzigane » qui lui donne Stefani. Il aurait peut-être eu avec une certaine Maria Aroisali une fille Maria Basarab, dont la filiation est incertaine, épouse de Peter Bornemisza de Kapolna. Ils auraient à leur tour eu une fille, Zsuzsanna (Suzanne) Bornemisza de Kapolna qui, avec son mari Gaspar Kendeffy de Malomviz (ou Malmoliz), pourraient être parmi les ascendants de la famille royale de Windso. Les incertitudes généalogiques sont telles, et la « dilution génétique » si grande en 25 à 30 générations, que quiconque prétendrait aujourd'hui descendre en droite ligne de Vlad se situerait ainsi hors du champ scientifique et historique, ce qui n'empêche pas de nombreuses personnes d'émettre de telles prétentions.
Après le décès de sa première épouse officielle (de cause inconnue), il épouse une autre femme de la cour de Corvin, elle aussi veuve. Leur mariage reste sans enfant. Après la mort de Vlad III en 1476, elle se remarie une troisième fois, mais à nouveau sans postérité.
Biographie
Contexte
Le contexte de la première moitié du xve siècle est mouvementé : le Saint-Empire romain germanique et les pays chrétiens d'Europe de l'Est, en particulier l'Autriche et les royaumes de Hongrie et de Pologne, sont sérieusement menacés par la poussée de l'Empire ottoman, lequel a déjà conquis les Balkans et encerclé Constantinople (la capitale ottomane est à Andrinople jusqu'en 1453). Réduit à sa capitale, à quelques îles de l'Égée, à Mistra et à Trébizonde, l'Empire byzantin vit ses dernières années avant sa chute le 29 mai 1453. Les régions qui se situent entre les deux empires constituent le dernier rempart de la chrétienté (catholique et orthodoxe) contre les musulmans et sont le théâtre de batailles acharnées. Les sultans consolident leur contrôle sur les Balkans, balayant un à un les États chrétiens (Serbie, Bulgarie, Despotat d'Épire, Despotat de Dobroudja) et ne s'arrêtent qu'aux portes de la Hongrie.
Durant cette période, la Valachie est une principauté qui résiste encore à la pression ottomane. Ses relations avec l'empire turc oscillent entre guerres et périodes de vassalité envers le Sultan ottoman, qui offre la paix moyennant le paiement d'un tribut. Le voïvode étant élu, le trône était disputé, à l'époque de Vlad , entre les familles cousines Basarab des Basarab et des Basarab. Alors que les Draculea négociaient la paix avec les Turcs, les Denescu appelèrent les Hongrois pour les aider à combattre le Sultan.
En 1447, le père de Vlad, Vlad II Dracul (« le Dragon », surnom dû au fait qu'il était membre de l'Ordre du Dragon), conclut une paix avec les Ottomans. Étant en guerre contre les Turcs, Jean Hunyadi, voïvode de Transylvanie et gouverneur de Hongrie depuis 1446, entreprend en novembre de la même année, en partant de Bragov, une expédition punitive contre Vlad II, considéré comme traître à l'ordre du Dragon. Ce dernier est capturé et tué à Balteni, avec son premier fils Mircea II le Jeune. Parvenu à Târgoviste, Jean Hunyadi se proclame le 4 décembre 1447 « voïvode des régions transalpines » (c'est-à-dire, pour lui, « au-delà des Alpes de Transylvanie », en Valachie). Ce titre lui permet de faire élire au trône de la Valachie un des fils de Dan II, Vladislav II. Les Draculesti sont alors évincés du pouvoir.
Son vrai nom
Vlad est un boyard et prince Basarab, à l'origine du toponyme Bessarabie (qui désigna initialement la Valachie avant de désigner une partie de la Moldavie). Le premier représentant connu de cette dynastie est Basarab Ier qui délivra le pays de la vassalité hongroise. Selon les historiens Mihnea Berindei et Matei Cazacu, ce nom pourrait être couman (signifiant « père sévère »). Selon l'historien Pierre Nesturel, ce Besserem-Bem des chroniques turques pourrait être une déformation de Bessarion-Ban (Ban étant un titre hongrois de vassalité désignant un commandant militaire d'une marche-frontière et ayant donné le nom du Banat).
Jeunesse
Immeuble présenté comme la « maison natale de Dracula » à Sighisoara.
Issu de la dynastie princière valaque des Basarab, Vlad , né entre 1431 et 1436, a pu voir le jour à Târgoviste alors capitale de la Principauté, à Curtea, autre ville princière, ou encore à Bucarest comme l'affirment toutes les sources anciennes6. Mais, depuis 1990, le mythe de Dracula lancé par Bram Stoker étant parvenu en Roumanie où il est commercialement exploité, une légende popularisée par l'historien roumano-américain Radu Florescu situe, sans preuve, sa naissance à Sighisoara, ville de Transylvanie où son père exilé est censé avoir séjourné et où l'on montre depuis lors sa « maison natale ».
Quoi qu'il en soit, en 1442, Vlad est envoyé comme otage auprès du sultan Mourad II, avec son jeune frère Radu III le Beau. Cet enlèvement se déroule certainement dans le cadre du dechirmé ottoman, l'« impôt du sang » qui consiste au prélèvement des garçons âgés de 8 à 18 ans, alors enrôlés, éduqués et généralement convertis à l'islam afin qu'ils puissent occuper une place dans l'administration de l'empire. Le jeune Vlad est retenu à Andrinople (alors capitale de l'Empire ottoman, qui n'avait pas encore pris Constantinople) jusqu'en 1448, et son frère Radu jusqu'en 1462. Cette période de captivité dorée chez les Turcs a joué un rôle important dans la montée au pouvoir de Vlad. Probablement s'est-il fait durant cette période des relations utiles à son ambition, et à son désir de revanche contre les Denesti. En sa qualité d'otage princier, il avait certains privilèges tels que celui de pouvoir étudier, correspondre, disposer de pages et de serviteurs.
Lutte pour le trône
Représentation de Vlad dans un tableau dépeignant le calvaire du Christ (détail), Vienne, église Notre-Dame-du-Rivage, 1460.
En 1448, profitant de l'absence de Vladislav, éloigné de Târgoviste par les combats de la seconde bataille de Kosovo contre les Turcs, Vlad III rentre d'Andrinople avec une troupe de cavalerie turque et un contingent de troupes prêté par le pacha Mustafa Hassan pour s'emparer du trône. Mais Vladislav le chasse dès son retour, deux mois plus tard (octobre-novembre 1448), et Vlad doit s'exiler en Moldavie où règne Bogdan II . Là, il se lie d'amitié avec le futur Étienne III de Moldavie.
La chute de Constantinople aux mains des Turcs en 1453 change la donne : les chrétiens doivent faire feu de tout bois et Jean Hunyadi, qui part défendre Belgrade contre les assauts ottomans, confie à Vlad une armée pour défendre la Valachie et la Transylvanie. Mais Vlad en profite, avec l'aide de boyards valaques, pour reprendre le trône de Valachie : il écrase et tue Vladislav II au combat en août 1456. Il règne ensuite pendant six ans, consolidant son pouvoir en centralisant l'autorité, de la même façon que Matthias Corvin en Hongrie ou Louis XI en France. Il achète ou bien élimine tous les boyards qui tentaient de le déstabiliser.
Guerre contre les Ottomans
Début 1462, Vlad se sent plus fort, et la participation que lui promet Matthias Corvin en personne à une expédition contre les Turcs l'enhardit jusqu'à briser son alliance avec les Ottomans. Il lance alors une campagne contre ces derniers sur le Danube, tuant plus de 30 000 hommes. Vlad perd alors l'allégeance de son frère Radu cel Frumos (Radu le Beau) et provoque la colère du sultan Mehmed II, fils de Mourad, lorsqu'il refuse d'accéder à la demande des émissaires ottomans, le turc Hamza Bey et le phanariote Thomas Katavolinos, de payer le tribut à l'Empire ottoman, sous peine d'être envahi et de voir la Valachie transformée en province turque.
Toujours est-il que c'est Radu cel Frumos, frère de Vlad et candidat des Turcs pour le trône de Valachie, qui, à la tête de la puissante armée turque et d'une partie de l'« oastea domneasc » qu'il convainc de rejoindre son camp, poursuit son frère jusqu'à la forteresse de Poenari. Vlad se retira à Târgoviste non sans se livrer à des actions de guérilla contre les Turcs, dont la plus célèbre est l'attaque de nuit à Târgoviste du 17 juin 1462. D'après la légende, la femme de Vlad, qui voulut s'échapper, trouva la mort en tombant du haut de la falaise au pied de la forteresse de Poenari (une scène exploitée par Francis Ford Coppola dans son film Dracula). Vlad, lui, réussit à s'échapper du siège de Poenari en passant à travers la montagne et, selon la légende, en ferrant ses chevaux dans le mauvais sens pour s'échapper de nuit : ses ennemis, le lendemain, voyant des traces de sabots allant vers la forteresse, en déduisent que des cavaliers ont pénétré dans Poenari alors que Vlad en était sorti. Il est très difficile de démêler le mythe de la réalité dans cette historiographie déjà romancée du vivant de Vlad. En tout cas, Radu le Beau monte sur le trône de Valachie le 15 août 1462.
Prisonnier en Hongrie
Vlad retourne alors en Transylvanie pour rencontrer Matthias Corvin qui, pense-t-il, arrive à Brasov pour se porter à son secours. Mais ses excès lui ont déjà aliéné ses alliances, et les autorités locales de Bra?ov qui reconnaissent Radu comme souverain depuis deux mois, achèvent de convaincre Matthias Corvin d'arrêter Vlad (arrestation effectuée par un chef hussite connu, Jan Jiskra, en novembre 1462). Vlad est maintenu prisonnier à Buda, capitale de la Hongrie (aujourd'hui une partie de Budapest) pendant douze ans ; une fois libéré, il retourne en Valachie et s'installe à Bucarest qui, à l'époque, n'était qu'une petite bourgade parmi d'autres. Selon de nombreuses sources, c'est l'arrivée de Vlad et son troisième règne qui auraient fait prospérer la ville. Selon ces mêmes sources, Vlad lui-même aurait fait de Bucarest la capitale de la principauté.
Une fin tragique
En 1476, Vlad est à nouveau élu prince de Valachie, mais il ne jouit que peu de temps de son troisième règne car il est assassiné à la fin du mois de décembre 1476 à Bucarest, dans des circonstances aussi nébuleuses que sa naissance. Vlad est décapité mais ce n'est pas sa tête qui est envoyée au sultan, mais la peau de son visage et ses cheveux (emplie de coton et d'épices). Le sultan l'exposant ensuite sur un pieu comme preuve de sa mort
Sépulture
La réalité des faits est loin de la fiction du roman Dracula ou de nombreux films et spectacles y faisant référence, mettant tous en scène un cercueil dans une crypte gothique entourée de ténébreuses montagnes.
Le « tombeau » de Vlad est censé se situer au monastère de Snagov, sur une île située dans un lac à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale roumaine. Selon l'historien Constantin Rezachevici, son tombeau pourrait en fait être situé au monastère de Comana qu'il avait fondé au milieu du xve siècle dans le Jude de Giurgiu au sud-ouest de Bucarest.
Des études récentes ont montré que le tombeau de Snagov ne contient que quelques ossements de chevaux sauvages fossiles, des tarpans datés du Néolithique : rien de commun avec les restes d'un prince valaque. D'après le livre de Radu Florescu et Raymond McNally À la Recherche de Dracula, il y a deux autres tombes à Snagov : la première à l'entrée de la chapelle du monastère et la seconde au pied de l'autel. On s'accorde généralement à dire que c'est la seconde qui devrait contenir le corps (décapité) de Vlad. En 1932, une mission archéologique roumaine ouvrit cette tombe et n'y trouva que des fragments d'ossements humains, mâchonnés par des bêtes. L'autre tombe, celle de l'entrée, fut également ouverte : elle contenait un squelette d'homme très friable, comprenant l'arrière de son crâne mais pas son visage. Sa tête était recouverte d'un tissu de soie, et la tombe contenait une épée très oxydée, une médaille de l'Ordre du Dragon, une couronne, les restes d'une cape pourpre et une bague de femme, cousue à l'intérieur de ce qui fut autrefois la manche d'un vêtement (tradition d'amour courtois très répandue en Europe à la fin du Moyen Âge). Le Musée d'Histoire et d'Archéologie de Bucarest en fit un inventaire, mais actuellement seules des photos en témoignent, car entre-temps, le Musée et ses réserves ont déménagé plusieurs fois, subi des bombardements et des incendies, et la malle contenant les restes de Snagov reste à ce jour introuvable. De toute manière rien ne permet d'attribuer ces restes à Vlad, en dépit des affirmations péremptoires des « draculomanes » sévissant en Roumanie.
Le monastère de Snagov est orthodoxe, or Vlad avait abjuré sa foi orthodoxe et s'était converti au catholicisme pour pouvoir bénéficier du soutien de Mathias Corvin afin de remonter sur le trône. Il était donc considéré comme un « hérétique » par les moines orthodoxes, qui n'auraient pas mis son corps en terre dans cette tombe. Un « hérétique », mais baptisé orthodoxe et de sang princier : on aurait pu lui accorder de reposer dans la chapelle, mais à l'entrée, les fidèles et les moines marchant alors sur sa tombe chaque jour en signe de contrition pour lui.
Avec l'avènement de la génétique, on s'intéressa de nouveau au corps trouvé à l'entrée de la chapelle en 1932 pour tenter de l'authentifier en comparant son ADN à celui des descendants de Vlad III encore en vie. Mais le nombre de candidats à ce titre fut si élevé que le projet fut abandonné.
Légendes sanglantes
Les récits qui, comme la chronique de Brodoc, ont représenté Vlad , au moyen de gravures sur bois et de libelles reproduits à des centaines d'exemplaires, en « vampire sanguinaire se repaissant de chair humaine et buvant du sang, attablé devant une forêt de pals », affirment aussi qu'il aurait systématiquement fait écorcher, bouillir, décapiter, aveugler, étrangler, pendre, brûler, frire, clouer, enterrer vivants, mutiler atrocement et bien sûr empaler tous ses contradicteurs. La connexion avec le mythe gothique du vampire date seulement du xixe siècle, lorsque de tels récits ont pu arriver à la connaissance de Johann Christian von Engel (en), mais aussi d'Ármin Vámbéry de l'Université de Budapest que Bram Stoker cite nommément (Arminius Vambery) dans son roman Dracula comme « ami et source de renseignements » du personnage d'Abraham Van Helsing.
La légende « du pal » remonte, selon plusieurs sources, à 1457, lorsque les marchands saxons de Transylvanie de Sibiu essaient de remplacer Vlad par un « prêtre des Roumains », identifié comme étant le futur souverain Vlad IV (Vlad IV le Moine), qui leur promet des avantages douaniers. De leur côté les marchands de Brasov soutiennent un autre prétendant, Dan III , frère de Vladislav II. Vlad franchit alors les Carpates et, une fois à Brasov et Sibiu, punit ses ennemis, non du pal, mais en leur extorquant de l'argent, jusqu'au moment où Matthias Corvin, fils de Jean Hunyadi, intervient en négociant un accord, ce qui montre les limites de l'indépendance du pouvoir de Vlad face au pouvoir hongrois.
Dan III, soutenu par Matthias, passe les Carpates depuis Brasov vers la Valachie, où il est pris et exécuté par Vlad le 22 avril 1460, toujours sans mention de pal à ce stade. Mais les rétorsions financières de Vlad envers les marchands saxons de Transylvanie établis en Valachie sont alors sévères, et, bien qu'aucun n'ait été empalé, Vlad acquiert ainsi sa réputation de monstre auprès des Occidentaux. Plus tard, cette mauvaise réputation sera diffusée à travers les Histoires de la Moldavie et de la Valachie de Johann Christian von Engel, publiées au début du xixe siècle et sera déclinée selon plusieurs variantes, jusqu'à celle établie par le régime communiste de Roumanie.
Représentation tirée des chroniques de Brodoc montrant Vlad dînant devant une « forêt de pals ».
Selon von Engel, lorsqu'il séjournait à Constantinople, Vlad aurait assisté à ses premiers empalements, un des supplices dans l'Empire ottoman puis, lorsqu'il fut lui-même en guerre contre les Ottomans, il aurait empalé ses propres soldats blessés dans le dos (donc ayant fui devant l'ennemi) ou aurait ordonné d’empaler un soldat sur douze parmi ceux qui refusaient d’aller au combat. Le bourreau refusant, Vlad l'aurait transpercé sur le champ.
Toujours selon von Engel, en 1462, lorsque les émissaires ottomans Hamza Bey et Thomas Katavolinos lui demandent de se soumettre et refusent d'ôter leurs turbans face à lui, Vlad les leur aurait fait clouer sur le crâne avant de les empaler. En fait, il semble qu'Hamza Bey ait eu l'ordre de tuer ou de capturer Vlad s'il refusait, et que ce dernier ait pris les devants en exécutant les deux émissaires du sultan, qui envoya alors son armée. Selon von Engel, lorsque le sultan arriva devant Târgoviste, il aurait trouvé des officiers turcs empalés par centaines : une scène terrifiante nommée « la Forêt des Pals » qui a frappé les imaginations et lui a valu son surnom de l'empaleur. Toutefois Engel ne fait que reprendre une histoire déjà diffusée par les marchands saxons de Transylvanie sous forme de gravures.
À l'encontre de ces légendes, d'après les autres sources contemporaines de Vlad, il semble en revanche acquis que Vlad a bien dirigé son courroux et sa vengeance contre les boyards responsables de la mort de son père et de son frère Mircea. Le dimanche de Pâques 1457, il invite ces familles de boyards à faire la fête à la cour princière, les fait arrêter et après avoir supplicié quelques chefs des grandes familles (on n'a pas de détails sur lesdits supplices), il force les autres à marcher une centaine de kilomètres, jusqu'à la citadelle de Poenari, qu'il les oblige à reconstruire sous les ordres de ses maîtres maçons. Le chantier dure des mois et beaucoup de boyards meurent, inhabitués au travail manuel (une humiliation pour eux). De plus Vlad crée une nouvelle noblesse d'armes parmi ses paysans libres.
Vlad et les ambassadeurs turcs par Theodor Aman (1862-1863).
De ces faits découlent deux autres variantes du mythe de Vlad. La première est la légende communiste, qui en fait un souverain juste et proche du petit peuple qui aurait combattu l'aristocratie de telle façon que tous le redoutent et le craignent : la plus petite infraction, du mensonge jusqu'au crime, pouvait être punie de mort (le mythe dit « du pal », mais toutes les forêts du pays n'y auraient pas suffi). Il aurait combattu la corruption et l'intrigue en s'appuyant sur l'« oastea domneasc », l'armée princière, recrutée parmi les paysans libres. Sûr de l'efficacité de son système, Vlad aurait un jour placé une coupe en or à la fontaine de la place centrale de Târgoviste. Les voyageurs assoiffés pouvaient se servir de la coupe pour boire, mais elle devait rester en place. La coupe ne fut jamais dérobée, et resta à sa place tout le temps du règne de Vlad. La seconde est celle qui substitue la ville de Sighisoara comme lieu de naissance et le château de Bran (en Transylvanie) aux villes princières valaques et à la citadelle de Poenari (en Valachie), substitutions qui n'ont d'autre but que de rapprocher Vlad de son avatar romanesque Dracula ; en fait les fondations de Bran sont bien antérieures au règne de Vlad (elles datent de l'Ordre Teutonique, cantonné là entre 1211 et 1242), et les murailles actuelles sont bien postérieures, datant des Habsbourg.
Ces récits hostiles, compilés par von Engel au début du xixe siècle, expriment le ressentiment de ses adversaires, les marchands saxons de Transylvanie et les boyards de Valachie, qui ont toujours lutté pour conserver leurs privilèges dans ces régions. La diffusion en Europe centrale au xve siècle d'écrits inspirés par cette version a été encouragée par Matthias Corvin qui cherchait à justifier son changement d'alliance : après avoir soutenu Vlad dans ses actions contre les Turcs, il soutint son frère Radu III le Beau (Radu cel Frumos), candidat des Ottomans, alors que Vlad était vaincu et demandait de l'aide, seul à Brasov. Il était alors fort opportun que Vlad passe pour un monstre incontrôlable.
Les historiens modernes remettent en cause ces légendes, considérant que :
un lieu de naissance hors de la sécurité (relative) des villes princières de Valachie, est très peu vraisemblable ;
les seuls monuments historiques que l'on peut rapporter avec certitude au règne de Vlad, sont la tour de Chindia à Târgoviste et, selon l'historien Lucian Boia, une aile de l'ancienne citadelle de Bucarest (Curtea Veche : son buste marque d'ailleurs l'endroit) ;
le supplice à Târgoviste (non précisé, mais humiliant et mortel) des boyards hostiles, que Vlad tenait pour les assassins de son père, n'a touché que quelques familles rivales, notamment les Dinescu ;
l'exécution en 1461 de l'ambassadeur turc Hamza Bey et son chambellan Thomas Katavolinos, qui avaient tenté de s'emparer de Vlad par la ruse (ou de l'empoisonner, selon les sources) est certaine, mais les modalités inconnues.
Quoi qu'il en soit, les deux graves atteintes de Vlad à la condition nobiliaire (les aristocrates ne pouvaient être exécutés qu'après jugement, sans être suppliciés, ni astreints à travailler) et à l'immunité diplomatique, n'ont pu que marquer les imaginations du temps, sans pour autant faire de Vlad un « ami du peuple, ennemi juré de tous les aristocrates », ni un « vampire empaleur ».
FIND TODAY IMPORT UKAY ! Merci cher cousin , je dis ! Une bonne base pour faire des cavaliers nomades des steppes ou des chamans du clan du loup !
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